Nos coups de coeur
L’ouvrage de Wenceslas Garapin est un livre d’espérance, comme en témoigne son sous-titre « Traité d’espérance pour les temps troublés qui s’annoncent. » Cela est suffisamment rare pour avoir le mérite d’être noté ! En effet, dans les milieux – pour faire rapide – catholiques, conservateurs, traditionnels, politiquement ancrés à droite, prévaut parfois un esprit d’abattement devant l’ampleur de la tâche à accomplir, le degré de pourrissement et de corruption de notre monde, et l’étendue d’un mal qui semble partout triomphant. La foi dans le combat peut peiner à se réaffirmer, et le pessimisme l’emporte bien souvent sur la vertu d’espérance.
L’auteur nous propose une autre voie, avec exigence et finesse, dans une synthèse originale en deux parties : une première, qui renouvelle le constat bien connu de l’échec de la modernité, et une deuxième, qui trace la route à emprunter pour s’en sortir.
La synthèse proposée par Wenceslas Garapin ne se contente pas de ressasser nos « vieilles lunes », elle le fait avec énergie et alacrité. Le ton est simple et direct – parfois un peu trop simple, mais ce n’est pas l’objet de l’ouvrage que de déployer une pensée complexe et érudite : il s’agit plutôt de proposer un outil pédagogique, abordable en particulier par une jeunesse combattante à la fibre idéaliste. Les solutions proposées par l’auteur réhabilitent intelligemment le socle de la pensée chrétienne : la vraie liberté consciente de ses limites, le bon usage des vertus et de la morale, l’esprit de pauvreté, de chasteté et d’obéissance compris non comme des réductions étriquées du champ des possibles mais comme le recentrement indispensable sur ce qui seul peut faire le bonheur de l’homme : l’acceptation de sa nature en adéquation avec le plan de Dieu.
Ces pages ont été écrites avec bon sens par un grand-père à sa petite-fille : gageons qu’elles pourront trouver en effet un écho tout particulier auprès de jeunes gens qui sentent bien l’impasse dans laquelle ils sont menés par notre modernité mortifère, et qui peinent parfois à se réapproprier le legs de la pensée classique.