La télévision catholique française KTO a annoncé mercredi 19 avril une augmentation de son capital et un recentrage sur son identité chrétienne, selon un programme de restructuration éditoriale prévu d'ici à septembre prochain.

Avec l'arrivée de Christian de Pennart chargé de mission auprès du président de KTO, Vincent Redier la chaine envisage de mettre en oeuvre une nouvelle grille pour la rentrée de septembre. Le 11 avril, le conseil d'administration avait décidé d'"adapter le format de KTO au souhait des téléspectateurs et des personnes qui souhaitent une présence permanente des valeurs chrétiennes dans l'univers numérique". L'objectif est de rendre KTO "immédiatement identifiable comme télévision catholique", a précisé la porte-parole de la chaine.

Il a été également décidé de "procéder à une augmentation de capital pour financer cette évolution". Le montant de l'augmentation de capital, souscrite par les actionnaires actuels de KTO, n'est pas communiqué. Pour ce qui est d'un éventuel plan social de restructuration, il est encore trop tôt d'en parler, a également indiqué la porte-parole. La chaîne emploie 28 permanents.

Christian de Pennart, ancien directeur commercial de Canal Plus de fin 1984 à 1994, puis directeur général adjoint de TPS de son début à 2003, a été conseiller de TF1 sur les nouvelles technologies numériques jusqu'à mars 2006.

Selon la dernière étude à la mi-mars de MediaCabSat, KTO touche 2,3 millions de téléspectateurs chaque semaine.

L'on va ainsi vers un nouvel avenir pour la chaine fondée en 1999 à l'initiative de l'ancien archevêque de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger, qui émet 24H/24 et dispose d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. L'épiscopat français soucieux de cet avenir avait demandé au CFRT, association en charge de l'émission dominicale de France 2 "Le Jour du Seigneur" de venir en aide à KTO, selon le respect du statut et les possibilités de cette association.

Fin janvier, après une crise de financement, KTO avait annoncé pouvoir continuer à émettre grâce au soutien du CFRT, qui a proposé d'investir deux millions d'euros dans des coproductions et d'octroyer un prêt d'un million d'euros.

Source : Infocatho, KTO

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