Source [Le Figaro] : REPORTAGE - Trente-deux ans après l'abolition de l'apartheid, une communauté blanche a élu domicile dans la région du Karoo. Se défendant d'être raciste, la ville d'Orania affirme vouloir défendre la culture des Afrikaners et créer un havre de stabilité dans un pays où les promesses de multiculturalisme ont été bafouées par la corruption des élites au pouvoir.
Au mur de son salon, le pasteur Ronald Bain a accroché une peinture. On y voit des falaises et des plages. Celles sublimes de la région du Cap ; celles que son peuple a choisi d'abandonner il y a bientôt deux cents ans pour l'aridité et la chaleur du désert du Karoo. Son peuple, pour ce pasteur de la ville d'Orania, ce sont les descendants des Voortrekkers : ceux qui ont participé au Grand Trek dans les années 1830.
Souhaitant échapper à l'emprise de la couronne britannique toute-puissante en Afrique du Sud, des familles de colons néerlandais et de huguenots français partent alors vers le nord. Des petits groupes entament un voyage de tous les dangers espérant trouver des terres pour y fonder une nouvelle république représentant leur mode de vie, leur culture et leur langue : l'afrikaans.
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