Source [Le Figaro] : CHRONIQUE - Quelle que soit la majorité qui s’imposera, il lui faudra augmenter les impôts pour boucler le budget. La coalition de gauche en fait un argument de campagne, le RN et Renaissance sont plus discrets.
La France a bien peu de marge de manœuvre pour absorber le chaos politique suscité par la dissolution d’Emmanuel Macron. D’après les premiers sondages, trois voies semblent se dégager pour la prochaine assemblée : une majorité introuvable, qui fera regretter les dernières coalitions bâties au chausse-pied texte par texte, une victoire du RN ou plus improbablement de la nouvelle coalition de gauche. Au cœur de ce marasme, une certitude s’impose au moins, malgré le taux de prélèvement obligatoire déjà record du pays, celle des futures augmentations d’impôt. Le premier défi du prochain gouvernement sera en effet de rassurer les marchés financiers.
À ce titre, il devra présenter un budget 2025, ou sans doute dès cet été un correctif budgétaire pour 2024, s’engageant sur une réduction du déficit. La semaine dernière, alors même que les candidats à Matignon n’avaient rien déclaré qui ne soit attendu, les taux français ont été malmenés sur les marchés. La différence entre les taux français et allemands a atteint un plus haut depuis sept ans. Elle s’est rapprochée des 80 points de base, plafond datant du printemps 2017 quand les sondages donnaient un second tour opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. Selon les calculs de l’économiste Philippe Dessertine, l’écart des taux depuis les élections coûte déjà au pays 1 milliard d’euros de plus chaque année pour dix ans.
- Donald Trump, les perspectives d’une élection
- Comment la France peut supprimer 150.000 postes...
- Immigration : comme l’Italie, la France devrait...
- Amende, peine de prison... Avec son don quotidi...
- «Il n’y a pas un avant et un après Samuel Paty,...
- LGV du Sud-Ouest : en Gironde, des milliers de...
- Mathieu Bock-Côté : «L’État de droit divin»
- Justice: une association va attaquer la limitat...
- À trop s’occuper de la surpopulation carcérale,...
- «Un échec de la politique du maire» : Orvault,...