Le ministère de l'Education nationale laisse s'imposer la théorie du gender comme discipline scientifique dans les manuels scolaires et refuse de dialoguer avec la société civile. 

L'Association pour la Fondation de Service politique (AFSP) est surprise de la fin de non-recevoir opposée par le ministère de l'Education nationale à sa demande de rendez-vous pour discuter du contenu des livres de SVT remis aux élèves de première L et ES dès la rentrée prochaine. Philippe Gustin, directeur de cabinet du ministre, a été très clair :  Le ministre ne vous recevra pas ! Les éditeurs ont bien retranscrit les orientations de programme de l'Éducation nationale.  Tout en reconnaissant que  certaines illustrations peuvent porter à perturbation , il ne souhaite pas donner suite car il considère l'idéologie du gender  totalement scientifique .

Comment peut-on affirmer pareille contre-vérité et refuser un dialogue sur le sujet ? S'il est intéressant d'étudier les études de genre tout au long de l'histoire humaine, ce que font les Universités, une réflexion démocratique devrait aussi voir le jour sur l'idéologie du gender précisément parce qu'elle n'est pas une discipline scientifique. En refusant le donné de nature du corps sexué pour définir son identité, l'idéologie du gender est une construction purement théorique et abstraite n'ayant qu'un seul but : lutter contre la soi-disant homophobie  en sortant de la dictature de la nature et de l'hétérosexisme , comme le propose Judith Butler [1].

L'Association pour la Fondation de Service politique s'interroge : l'Éducation nationale est-elle vraiment sortie de l'idéologie soixante-huitarde, comme l'appelait de ses vœux le président Sarkozy lors de son élection en mai 2007 ? Pour Élizabeth Montfort, ancien député européen et porte-parole de la Fondation,  dès lors qu'une idéologie sert de référence unique sur un sujet aussi fondamental et personnel que la construction de son identité et de sa personnalité, il est inadmissible qu'aucune réflexion ne soit organisée par le ministère pour les parents, les enseignants et les élèves. Il est impensable que soit imposée à nos enfants une théorie sans débat .

Comment seront jugés les candidats au bac technique de cette année à la question qui leur a été posée en histoire sur le Gender ? Seront-ils considérés comme des  dissidents  ou bien leur point de vue sera-t-il examiné objectivement, mais alors suivant quels critères ?

Alors que les faits de violence ne cessent d'augmenter dans les écoles, faut-il ajouter une violence supplémentaire en refusant de donner à nos enfants des repères structurants, déterminants pour créer un climat de respect entre les élèves ? Car ce qui fonde ce respect, c'est la dignité inviolable de tout être humain, quelque soit ses caractéristiques singulières.

Il est urgent que la majorité présidentielle sorte de l'ambigüité moins d'un an avant les élections. Pourquoi le ministère de l'Éducation nationale impose-t-il la théorie du gender sans nuance et sans débat, alors que l'UMP critique le projet socialiste de mariage homosexuel et d'homo-parentalité précisément  parce qu'il y a une dimension essentielle à préserver dans l'altérité sexuelle [2] ?

Pour ces raisons, l'AFSP lance un ultime appel au ministre Luc Châtel pour qu'il revienne sur sa décision de refuser tout dialogue et l'invite à organiser une Convention ouverte où pourront s'exprimer des universitaires, des experts (psychanalystes, psychologues, éducateurs...) ainsi que des élus et des représentants de la société civile.

Les Français ont besoin de savoir sur quelles valeurs le Président Sarkozy compte s'appuyer pour sa campagne présidentielle de 2012 alors que l'éducation des enfants représente l'axe central de tout programme politique.

 

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Astrid CŒURDEROY
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[1] Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, La Découverte, 2005

[2] Argus Flash,  Le projet du PS ? Des mesures d''un autre siècle , avril 2011, page 10.