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Charia et droit de l'homme
Paru le : 21 janvier 2019
Source [eclj.org] Le 22 janvier 2019, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) discutera et votera sur un projet de résolution rappelant l’incompatibilité de la charia avec la Convention européenne des droits de l’homme. Il vise en particulier le cas de la Thrace occidentale, région grecque appliquant officiellement la charia pour sa communauté musulmane, ce que l’APCE avait déjà clairement condamné en 2010[1]. Le projet de résolution dénonce aussi les dérives des tribunaux islamiques (« sharia councils ») du Royaume-Uni, qui ont notamment un rôle de médiation lors de conflits familiaux. Il s’inquiète aussi du fait que trois États membres du Conseil de l’Europe (l'Albanie, l'Azerbaïdjan et la Turquie) sont signataires de la Déclaration du Caire des droits de l'homme en islam de 1990. Cette Déclaration, rédigée par l’Organisation de la coopération islamique (OCI), est une formulation juridique de la charia. Elle déclare que l’« islam est la religion naturelle de l’homme » (art. 10) et énonce des droits et libertés « subordonnés aux dispositions de la Loi islamique » (art. 24), qui est « la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette Déclaration » (art. 25).
Une réponse à l’infléchissement récent de la jurisprudence de la CEDH
Ce projet de résolution sur la charia est débattu un mois après l’infléchissement de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Jusqu’à présent, les juges de Strasbourg avaient maintenu une condamnation de principe de la loi islamique. Dans leur décision Refah Partisi (Parti de la Prospérité) et autres c. Turquie [GC] du 13 février 2003, ils avaient en effet relevé « l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la Convention », en particulier concernant la « place [réservée] aux femmes dans l’ordre juridique »[2]. Cependant, dans l’arrêt Molla Sali c. Grèce [GC] du 19 décembre 2018[3], la CEDH n’a pas réitéré cette prise de position. Pour la première fois, la Cour a au contraire défini les contours d’un cadre juridique permettant aux États d’appliquer des normes de la charia aux minorités musulmanes qui le demandent, en parallèle du droit commun[4]. Une résolution de l’APCE en janvier 2019 serait une réaction à cette nouvelle approche relativiste et communautariste de la CEDH.
Si le projet de résolution est aussi travaillé et renseigné, c’est qu’il a été préparé à la suite d’un rapport complet de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme, intitulé « Compatibilité de la charia avec la Convention européenne des droits de l’homme : des États Parties à la Convention peuvent-ils être signataires de la ‘Déclaration du Caire’ ? ».Le rapport et le projet de résolution abordent plusieurs aspects inquiétants de la charia, parmi lesquels la supériorité des hommes sur les femmes, les règles régissant le mariage, les peines inhumaines encourues pour certains crimes, l’absence de liberté de religion ou encore le statut discriminant des chrétiens et des juifs. L’ECLJ a demandé à des députés d’amender le projet de résolution afin d’inclure également la problématique de l’interdiction du blasphème contre Allah et Mahomet. Tous ces éléments de la charia sont incompatibles avec les droits de l’homme, mais ils sont pourtant présents dans la Déclaration du Caire de 1990. Pour cette raison, le rapport démontre que ce texte, ainsi que les autres déclarations islamiques des droits de l'homme adoptées depuis les années 1980, « échouent à réconcilier l'islam avec les droits universels de l'homme, en particulier dans la mesure où ils maintiennent la charia comme seule source de référence »[5].
La charia, un système juridique indivisible d’origine révélée
Certaines dispositions de la charia peuvent être rendues compatibles avec les droits de l’homme, ou consacrent même des droits supplémentaires. Par exemple, la Déclaration du Caire reconnaît une protection particulière du fœtus humain (art. 7), ce que la Convention européenne ne prévoit pas en tant que telle. Cependant, il serait illusoire de morceler la charia, en examinant chacune de ses normes au cas par cas. Le rapport insiste en effet sur « l’existence d’incompatibilités structurelles entre l’islam et la Convention, tantôt absolues, tantôt relatives, concernant la charia » (§ 29). De fait, celle-ci est un système juridique cohérent, impliquant des structures sociales et politiques. Certes, il est vrai que des musulmans occidentaux font le choix de ne pas appliquer la charia dans son intégralité et se contentent de suivre ses exigences les moins incompatibles avec les droits de l’homme. Mais il faut savoir que cette pratique est prévue par la charia elle-même, qui permet aux croyants de déroger à des dispositions de la loi islamique « tant que les circonstances ne sont pas favorables à l’instauration de l’islam comme religion dominante et à la pleine application de la charia »[6].
Par ailleurs, ce n’est pas seulement la substance des normes de la loi islamique qui contrevient aux droits de l’homme, mais la nature-même de ces normes. Les règles de la charia sont essentiellement déduites du Coran et de la Sunna (Tradition du Prophète), et donc d'origine exclusivement religieuse et révélée. Le rapport rappelle ainsi que « l’autorité de la charia dépend directement du Coran » (§ 9) La codification juridique à partir des textes considérés comme sacrés est réalisée par le mujtahid et exige un processus d’interprétation et d’exégèse, appelé l’Idjtihad. Les écoles juridiques traditionnelles de l’islam sunnite considèrent que « les portes de l’Idjtihad sont fermées », ce qui stabilise la charia et exclut le recours à la raison humaine. De plus, la loi islamique n’a pas vocation à s’appliquer seulement aux minorités musulmanes, mais prétend à l’exclusivité[7], avec un système multijuridique visant à s’appliquer à tous. Ainsi, les chrétiens et les juifs ont un statut de dhimmis, les plaçant en état d'infériorité juridique, et les kouffars (polythéistes, athées ou assimilés) doivent se convertir ou quitter la terre d’islam. De plus, comme le rappelle le rapport, l’apostasie de l’islam est punie par la peine capitale (§ 14). Fonder un tel système juridique sur la base d’un ensemble de normes révélées n’est pas compatible avec la Convention européenne.
Compléter et préciser les recommandations de l’APCE aux États
L’APCE, dans plusieurs résolutions, s’est déjà indirectement opposée à des dispositions de la charia. Elle a notamment considéré que « la gouvernance et la religion ne devraient pas se mélanger » et que « les États doivent exiger des responsables religieux une prise de position sans ambiguïté sur la primauté des droits de l’homme, tels que consignés dans la Convention européenne des droits de l’homme, sur tout principe religieux »[8]. De plus, une résolution a été votée pour aborder le cas spécifique de la Thrace occidentale et recommande à la Grèce « d’abolir l’application de la charia – laquelle soulève de sérieuses questions de compatibilité avec la Convention européenne des droits de l’homme – ainsi que l’a préconisé le Commissaire aux droits de l’homme »[9]. Par ailleurs, l’APCE a de nombreuses fois réaffirmé son attachement à des principes que la charia conteste, tels que la non-discrimination entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre les communautés religieuses.
Le projet de résolution qui sera discuté le 22 janvier 2019 permettrait de compléter et de préciser les recommandations de l’APCE aux États. En particulier, le texte dénonce le fait que « la charia, y compris les dispositions clairement contraires à la Convention, s’applique officiellement ou officieusement dans plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, sur l’ensemble ou une partie de leur territoire » (§ 5). Le projet de résolution demande aux États concernés d’« envisager leur retrait de la Déclaration du Caire » (§ 12.1), réitère la nécessité d’abolir l’application de la charia en Grèce (§ 13.2) et de protéger les femmes des tribunaux islamiques au Royaume-Uni (§ 14.1, 14.4, 14.5, 14.6). Plus globalement, l’APCE, par une telle résolution, rappellerait le fait que le droit à la liberté de religion n’implique pas celui de bénéficier d’un cadre juridique d’origine religieuse, parallèle au droit commun et contraire aux droits de l’homme.
[1] APCE, « Liberté de religion et autres droits de l’homme des minorités non musulmanes en Turquie et de la minorité musulmane en Thrace (Grèce orientale) », résolution 1704, 27 janvier 2010.
[2] CEDH, Refah Partisi (Parti de la Prospérité) et autres c. Turquie [GC], n°41340/98, 41342/98, 41343/98, et 41344/98, 13 février 2003, § 123.
[3] CEDH, Molla Sali c. Grèce [GC], n°20452/14, 19 décembre 2018, § 154.
[4] Grégor Puppinck, « Charia : ce que révèle la décision de la CEDH », Figaro Vox, 26 décembre 2018.
[5] APCE, Commission des questions juridiques et des droits de l’homme, « Compatibilité de la charia avec la Convention européenne des droits de l’homme : des États Parties à la Convention peuvent-ils être signataires de la ‘Déclaration du Caire’ ? », AS/Jur (2018) 46, 27 novembre 2018, résumé.
[6] Annie Laurent, L'islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore), Artège, 2017, p. 66.
[7] Abdulaziz Sachedina, Islam and the Challenge of Human Rights, Oxford University Press, 2009, p. 77: “the main problem that haunts any religious system, including the Shari’a in a multifaith situation, is its claim to exclusive loyalty (…). [The Shari’a] simply divides the populace into Muslim members, with full privileges, and non-Muslim minorities, with protected status under its divinely ordained system.”
[8] APCE, « État, religion, laïcité et droits de l’homme », recommandation 1804, 29 juin 2016, § 10 et 17. Voir aussi : APCE, « Liberté de religion et vivre ensemble dans une société démocratique », résolution 2076, 30 septembre 2015, § 7.
[9] APCE, « Liberté de religion et autres droits de l’homme des minorités non musulmanes en Turquie et de la minorité musulmane en Thrace (Grèce orientale) », résolution 1704, 27 janvier 2010, § 18.5.
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La France in Vitro ou les États généraux de la bioéthique
Paru le : 19 décembre 2018
Source [Franck Juillé] La FIV (fécondation in vitro) s’est répandue rapidement dans les années qui ont suivi la naissance des premiers « bébés-éprouvettes », Louise Brown en Grande-Bretagne en 1978 et Amandine en France en 1982 sous le pilotage de René Frydman et Jacques Testart. En 1992, la FIV a bénéficié d’une nouvelle avancée médicale : l’injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI), qui consiste à injecter un spermatozoïde dans l’ovule à l’aide d’une micropipette.
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Article prophétique écrit au lendemain de l'élection de Macron
Paru le : 26 novembre 2018
LA PRÉSIDENCE MACRON ET LE PROJET EUROPÉISTE
Article écrit le 20 mai 2017 par Youssef Hindi
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La société liquide
Paru le : 26 novembre 2018
Source [Le blog Benoît et moi] C'est le triomphe de la dictature du relativisme (après l'intermède Benoît XVI). A l'occasion de la sortie d'un livre dont il est l'auteur, Ettore Gotti Tedeschi répond aux questions d'Aldo Maria Valli (12/11/2018).
Le nom de François n'est prononcé qu'une fois,, mais son ombre plane tout au long de l'interview, le rendant très présent, et même la principale cible des réflexions d'Ettore Gotti-Tedeschi.
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Le « pacte mondial pour les migrations ». Statut, présupposés, menaces. Mais où est l’intérêt de la France ?
Paru le : 22 novembre 2018
Source [Le Salon Beige] On sait qu’un « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » (en anglais : « Global Compact for safe, orderly and regular migration ») a été entériné par 192 pays le 13 juillet 2018 sous l’égide de l’ONU et de l’OIM (Organisation mondiale pour les migrations) et doit être signé lors d’une assemblée générale de l’ONU à Marrakech le 10 décembre 2018.
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Comment vaincre le terrorisme intellectuel marxiste selon Alexandre Del Valle
Paru le : 21 novembre 2018
Source [Valeurs actuelles] “La gauche et l’extrême-gauche ont réussi à se présenter comme l’horizon indépassable de la Résistance face à une droite proto-pétainiste forcément suspecte et dont l’ADN naturel ou larvé serait nazi-fasciste”, explique l’essayiste Alexandre del Valle, pour qui la “droite”, les libéraux et même les vrais progressistes démocrates antitotalitaires attachés à l’Etat régalien doivent engager un combat culturel.
La condamnation à la prison à vie, le 16 novembre dernier, des deux plus hauts dirigeants cambodgiens communistes « khmers rouges » nous rappelle que le communisme a été le plus meurtrier des totalitarismes du XXe siècle. Mais le fait que le motif de la condamnation soit le « génocide » des minorités cambodgiennes et non l’adhésion au totalitarisme communiste lui-même, qui a frappé l’ensemble de la société cambodgienne, en dit long sur la persistante impunité du « fascisme rouge ».
L’extrême gauche marxiste exerce d’ailleurs toujours, malgré les crimes monstrueux des Lénine, Staline, Pol Pot, Mao, Enver Hodja, Ceausescu, Kim Jong Il (et Un), son hégémonie idéologique. Et là où elle n’exerce pas le terrorisme physique, elle continue à pratiquer un terrorisme intellectuel sous couvert d’antifascisme, d’antiimpérialisme ou d’antisionisme. Cette étonnante impunité d’une l’idéologie qui a tué, persécuté et appauvri partout où elle a été appliquée, ne serait pas possible si le communisme avait été une fois pour toutes solennellement condamné juridiquement, politiquement, moralement par un tribunal universel comme cela fut le cas pour le nazisme et le fascisme à Nuremberg.
Du Cambodge des Khmers Rouges au Brésil de Bolsonaro : la difficulté persistante à condamner et combattre le communisme sans être soumis à lareductio ad hitlerum
Après quarante ans, le régime du « Kampuchéa démocratique » a donc finalement été qualifié de « génocidaire » par les Chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens (CETC), en fait un tribunal ad hoc parrainé par les Nations Unies pour juger au nom du « peuple cambodgien » les anciens dirigeants khmers rouges Khieu Samphan et Nuon Chea, respectivement chef d’Etat et idéologue du régime khmer rouge.
Le verdict historique prononcé le 16 novembre dernier contre le régime communiste totalitaire le plus monstrueux (en proportion) du XXe siècle mérite qu’on s’y attarde, car contrairement à ce que pensent nombre de personnes qui saluent cette condamnation des sanguinaires disciples khmers rouges de Pol Pot, ce n’est pas le communisme en tant que tel qui vient d’être incriminé, puisque le tribunal ad hoc cambodgien appuyé par les Nations Unies a condamné le « génocide » de deux millions de personnes (entre 1975 et 1979) issues des ethnies minoritaires, ce qui ne reflète qu’une partie de l’horreur.
Pourtant, la motivation idéologique de ce génocide fut bien le communisme de Pol Pot (formé au parti communiste français) et la volonté d’éradiquer la classe « bourgeoise-monarchique », vue comme « ennemie du peuple ». Toutefois, malgré son caractère partiel, la condamnation a ceci de positif qu’elle nous rappelle que les régimes communistes d’hier et d’aujourd’hui (soviétique léniniste-stalinien, nord-coréen, chinois, cubain, nicaraguayen, vietnamien, érythréen, albanais, yougoslave, Ethiopien, vénézuélien-chaviste, etc.) ont pu être aussi totalitaires que le nazisme, car le totalitarisme rouge est responsable de la mort d’environ cent de millions de victimes… un chiffre tristement inégalé.
Les crimes du communisme n’ont toujours pas mis fin au philo-marxisme
On se rappelle que durant des années, dans les salons de Germain-des-Près, il « valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Raymond Aaron », bref, s’incliner devant l’ex-collabo passif Sartre devenu stalinien plutôt que de lire l’ancien homme de gauche résistant Aaron devenu le défenseur du libéralisme face aux totalitarismes. Et ce manichéisme, moins flagrant aujourd’hui mais toujours de mise, explique la diabolisation persistante de la droite (soumise à la reductio ad hitlerum par la gauche), puis l’impunité de l’extrême gauche en général.
Excusée par avance au nom du « combat anti-fasciste » en faveur des « opprimés », la gauche marxiste anti-occidentale est depuis des décennies la mouvance idéologique la plus impunément violente, totalitaire, liberticide, haineuse, y compris en Europe, où depuis les « années de plombs », les terroristes des Brigades rouges, la Fraction Armée Rouge, Action Directe jusqu’aux actuels Black Blocs, casseurs syndicalistes ou autres zadistes, sans oublier les cellules trotskistes antifas et les adeptes de Chavez-Maduro, l’ultragauche fait toujours passer sa violence et sa haine de classe comme légitimes. Dans le même temps, ceux qui tentent de résister à ce « fascisme rouge » sont forcément des « salops », des « chiens » d’anti-communistes (Sartre), des « ennemis » des travailleurs, ou des « fascistes-racistes ».
D’évidence, si la violence « marxiste-révolutionnaire » et « anticapitaliste » choque toujours moins qu’une violence même bien moindre d’extrême droite ; si les massacres et dégâts des totalitaires rouges sont toujours excusés ou présentés comme des « réactions » à la « bête immonde fasciste » (même inexistante), c’est bien parce que, depuis la Seconde Guerre mondiale, seule l’idéologie nazie-fasciste a été condamnée moralement et judiciairement (à juste titre), au Tribunal de Nuremberg, ce qui a permis dans de nombreux pays comme la France ou l’Allemagne de pénaliser son expression publique.
Pendant ce temps, la gauche et l’extrême gauche ont réussi à se présenter comme l’horizon indépassable de la Résistance face à une droite proto-pétainiste forcément suspecte et dont l’ADN naturel ou larvé serait nazi-fasciste. D’où la sommation continuelle pour cette dernière de se soumettre moralement et sémantiquement à la doxa de la gauche justicialiste. Afin qu’il y ait enfin un jour une plus grande équité en matière de disqualification des totalitarismes, rouges, bruns ou verts d’ailleurs, une condamnation globale et définitive du communisme est plus que jamais nécessaire.
Cette nécessité est la condition sine qua non pour réussir à faire perdre à la gauche marxiste-léniniste, trotskiste ou maoïste, son magistère moral immérité et donc son hégémonie intellectuelle et médiatique, plus fortes que jamais dans l’éducation, les médias et surtout en matière d’immigrationnisme et de destruction des fondements de l’Etat-Nation régalien.
100 millions de morts du communisme, la plus meurtrière des idéologies totalitaires de tous les temps
A la fin des années 1990, les auteurs du désormais célèbre Le Livre noir du communisme, ouvrage collectif sous la direction de Stéphane Courtois, préfacé par François Furet, ont prouvé de façon magistrale que « la palme de la folie meurtrière » du communisme est revenue aux Khmers rouges qui ont éliminé, de 1975 à 1979, entre 1,3 et 2,3 millions de personnes sur 7,5 millions de Cambodgiens, soit un tiers de la population !
Pourtant, la condamnation des criminels khmers rouges a surtout retenu la notion de « génocide » envers des minorités et pas celle de « crime communiste ». La raison est la même que celle évoquée plus haut : jamais le marxisme ne peut être incriminé en tant que tel car il n’est JAMAIS responsable des horreurs que ses adeptes « infidèles » produisent « par erreur », de la même manière que l’islam n’est jamais jugé responsable du jihad et des régimes qui pratiquent la charia par « infidélité ».
Le fait que ceux qui ont déclenché les procès contre le régime des Khmers rouges soient eux-mêmes des communistes (le leader communiste vietnamien Hun Sen a pris la tête du Cambodge en 1985), donc eux aussi responsables de massacres de « bourgeois », explique que la condamnation des Khmers rouges ait porté sur le crime de « génocide » des ethnies minoritaires décimées entre 1975 et 1979 et non sur le fait qu’ils aient massacré un tiers de leur peuple, y compris les non-minoritaires, au nom du totalitarisme rouge, du seul fait qu’ils étaient coupables d’être anticommunistes.
D’une manière générale, Le Livre noir du communisme a démontré que les diverses tentatives de construction de « l'homme nouveau » propres aux différents régime communistes ont causé la mort de 85 millions de personnes dans le monde au XXe siècle, chiffre que nombre d’autres experts estiment plutôt à 100 millions de victimes si l’on inclut les famines, les massacres du Kominterm qui fit tuer des milliers de membres des Brigades internationales « hors ligne» durant la guerre d’Espagne, et si l’on va jusqu’à nos jours.
En effet, la « comptabilité » des auteurs du Livre noir s’arrêtant dans les années 1980, le totalitarisme marxiste a continué depuis lors à tuer et à opprimer à Cuba, en Corée du Nord ou dans la Chine post-maoïste ou néo-maoïste, sans oublier la folie du régime « bolivariste » de Chavez et Maduro au Venezuela ou les crimes du mouvement narco-révolutionnaire marxiste colombien FARC.
Pour revenir à la genèse du communisme soviétique, qui a inspiré nombre d’autres dictatures rouges ultérieures, l’un des auteurs du Livre noir du communisme, Nicolas Werth, a montré qu’en 1917-1921, l'exercice de la « terreur » (terme inventé par les révolutionnaires robespierristes français qui ont génocidé les Vendéens) était le « mode de gouvernement » du soviétisme. Il a également rappelé que l'impulsion criminelle a d’abord été celle de Lénine (prénom très à la mode à Cuba ou au Venezuela chers aux communistes français) avant d’être le fait de Staline.
Curieusement, ce dernier demeure toujours aujourd’hui le seul dictateur rouge qu’il est acceptable de critiquer sans paraître « réactionnaire ». Pourtant, Léon Trotski, avant d’être assassiné par Staline, fut tout de même le créateur de la terrible Armée rouge soviétique. Il voulait certes étendre la révolution à la terre entière alors que Staline voulait se concentrer sur l’URSS. Quant à Lénine, l’initiateur du bolchévisme et prédécesseur de Staline, il a été le premier grand criminel-dictateur rouge responsable de l’assassinat de centaines de milliers de prêtres, de nobles, de paysans, de « Blancs » antirévolutionnaires.
A ce propos, le livre de mon défunt ami et maître Vladimir Volkoff, La Trinité du Mal, a parfaitement mis en évidence la nature criminelle, cynique et terrifiante de ces trois révolutionnaires marxistes dont les adeptes « antifascistes » décomplexés continuent de tuer, opprimer et ostraciser partout dans le monde sans complexe et en toute impunité, y compris en Occident. Autre auteur du Livre noir du communisme, Jean-Louis Margolin a également montré que les massacres de la Chine de Mao - étonnamment bien mieux vu en Occident que Staline (des grands journalistes et philosophes se réclament fièrement de lui) - ont fait 72 millions de morts, en plus des millions de personnes « rééduquées » (« révolution culturelle » et « Grand Bond en avant »).
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Quand soigner ne fait pas du bien
Paru le : 15 novembre 2018
Source [genethique.org] L’idée d’un « transhumain » dominant les contingences de son état naturel, n’est, à y réfléchir, pas si futuriste. Augmentation, réparation, la limite est en effet ténue et confuse ; elle n’est pas sans remettre en question la pratique médicale, la recherche... Emmanuel Brochier, maître de conférences en philosophie à l’IPC (Paris), pose pour Gènéthique, les jalons d’une critique[1].
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Réchauffement climatique : Jean-Marc Bonnamy casse le mythe dans son dernier ouvrage
Paru le : 05 novembre 2018
Source [Boulevard Voltaire] Le cinquième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU) vient de paraître. Son contenu scientifique est nul, il ne comporte que des affirmations sans démonstration… des prévisions apocalyptiques montrant bien que le GIEC est aux abois : il doit absolument entretenir notre terreur des lendemains chaotiques malgré l’absence d’élévation notable de la température en Europe… malgré le froid ailleurs.
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"Passeurs, les nouveaux esclavagistes"
Paru le : 05 octobre 2018
Source [La Croix]
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Respectons la dignité de la procréation !
Paru le : 25 septembre 2018
Source [Conférence des évêques de France] Donner la vie à un enfant est une expérience des plus fortes, une source d’émerveillement des plus profondes, une responsabilité des plus grandes. Les traditions bibliques les considèrent comme un don et une bénédiction de Dieu. Aussi, l’Église catholique se veut attentive au désir d’enfant et à la souffrance due à l’infertilité. Elle encourage les recherches qui visent à prévenir cette infertilité ou à la guérir. Elle insiste sur l’accueil et le respect bienveillants dus aux enfants, quels que soient les moyens utilisés pour leur venue au monde. À l’occasion de la révision des lois relatives à la bioéthique, des projets d’accès aux techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) pour des couples de femmes ou pour des femmes seules ont été formulés et mis en débat. En tant qu’évêques de France, à l’écoute respectueuse des personnes et de leurs situations de vie, nous souhaitons apporter notre contribution à ces débats en proposant un discernement éthique posé en raison. Nous le faisons dans un esprit de dialogue où sont présentés les arguments.