Comme il y a 22 ans, la mobilisation contre le RN est lancée. Elle se double ici et là d’une appellation plus générique visant à faire barrage aux « extrêmes » ce qui revient à intégrer La France Insoumise dans le camp du mal. Un glissement sémantique qui montre que la diabolisation des mélenchonistes fonctionne un peu et notamment dans le petit monde du show-biz et chez les footballeurs.
Marion Cotillard et Kylian Mbappé sont mobilisés contre le RN et les extrêmes. Leur point commun : ils sont très riches, ont une culture politique de poisson rouge. La première dispose d’une villa à 5 milliards et demi de dollars à Los Angeles quand le second vient d’être payé par le Qatar pour un total d’environ un demi-million d’euros pour taper dans un ballon pendant 7 ans …
Quoi qu’on pense du RN ou de LFI, se voir donner des leçons de vote par des sportifs attardés et des comédiens est agaçant. La comédienne Cotillard, attachée aux privilèges de sa classe avec la fameuse « exception culturelle française » en matière de cinéma, s’était déjà fait remarquer par ses sorties au vernis écologiste. La péronnelle passe ses vacances sur des yachts et utilise l’avion comme un Parisien la trottinette. Elle dispose, en plus de sa villa aux Etats-Unis, d’une maison de près de 400 m2 au Cap Ferret.
Quant au footballeur Kylian Mbappé, il a intégré la stratégie de communication du président Macron et l’on a pu les voir à plusieurs reprises se faire des accolades.
Ces personnalités qui touchent un public assez large ont pour particularité de vivre dans des bulles. Ainsi le footballeur avait-il qualifié le jeune Nahel, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, de « petit ange parti trop tôt » et n’avait pas manifesté d’intérêt pour le jeune Thomas tué à Crépol.
Dans le sketch médiatique et politique en cours, les sorties des privilégiés sont probablement celles qui irritent le plus. Qu’une classe moyenne et supérieure parisienne aux cheveux bleus et au genre indéterminé s’excite avec des pancartes idiotes le samedi après-midi est somme toute assez classique. Voir les ultra-privilégiés donner des leçons au « populo » et au Français qui veut renverser la table l’est beaucoup moins. On relève toutefois que les personnalités dites « engagées » se font les thuriféraires du système en place. Pour eux, c’est sûr, il vaut mieux que rien ne change.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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