Les récentes affaires de mœurs qui secouent la coalition des gauches (Nupes) ont fait plusieurs victimes. Embourbées dans un logiciel féministe et biberonnées à un discours de repentance, les gauches se dévorent entre elles. La France Insoumise pourrait même voir son avenir compromis par ce phénomène.
Une leçon pour les donneurs de leçon
Coquerel, Bouhafs, Quatennens, Bayou… La liste des hommes politiques de gauche mis en cause ces derniers mois pour des faits de violences ou de comportement déplacés à l’endroit des femmes (parfois même des leurs !) s’allonge. Un phénomène qui n’est pas nouveau (Strauss-Kahn, Baupin…) mais qui fait particulièrement de dégâts dans certaines formations politiques qui ont fait du féminisme un fonds de commerce électoral. La France Insoumise se trouve ainsi particulièrement exposée. Le député du Nord, Adrien Quatennens, a vu ressortir ses interventions passées sur le sujet, dans lesquelles il se montre intransigeant sur le sujet. Aujourd’hui, il est prié de se mettre en retrait pour une affaire de gifle avec sa femme. Le président de la commission des finances, Éric Coquerel, a lui été soutenu et maintenu par ses camarades même si certains l’ont fait en se bouchant le nez.
Dernière sucrerie en date : Julien Bayou, odieux donneur de leçons, secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts et fier fils de porteuse de valises : ce dernier a été tout bonnement balancé sur un plateau télévisé par la turbulente Sandrine Rousseau et contraint de quitter son poste au parti. C’est moche, mais c’est bien fait !
Menace sur la recomposition de la gauche ?
Ces affaires, d’apparence anecdotiques, pourraient causer beaucoup de tort à la gauche en recomposition. Adrien Quatennens semblait avoir la carrure pour succéder à Jean-Luc Mélenchon, il semble désormais hors-jeu. La France Insoumise ne manque pas de cadres et de personnalités mais peu ont un potentiel qui semble en mesure de marcher dans les pas du fondateur.
Si la Nupes a probablement bâti son succès dans les centres urbains grâce aux provocations de personnalités marginales comme Sandrine Rousseau ou Aymeric Caron, le « socialisme de papa » tient aussi une place dans l’électorat, dans des régions déshéritées et pour une partie importante du fameux « peuple de gauche ». Le succès médiatique du populaire mais très faible Fabien Roussel en témoigne tout comme plus inclassable mais talentueux François Ruffin.
En donnant les clés à une aile trop sujette aux délires « woke » et indigénistes, les gauches risquent de perdre de l’amplitude électorale. Avec le Parti communiste et les socialistes en embuscade, la coalition initiée par Jean-Luc Mélenchon pourrait connaître un destin éphémère. Or, désunie, la gauche « rouge-verte » française semble condamnée.
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