Alors que la période estivale est bien engagée, les députés devront retarder leurs agapes balnéaires. Invités à se prononcer lundi sur un projet de loi pour maintenir au gouvernement le droit de disposer des données de santé de millions de français et la réinstauration potentielle de passe sanitaire aux frontières, les élus connaissent leur première épreuve du feu. Le sujet sanitaire qui occupe nos vies depuis deux ans semble donc s'installer au cœur du débat politique.
Un sujet grave pour nos libertés
Le projet de loi présentée par la nouvelle équipe ministérielle remet ni plus ni moins une pièce dans la machine à broyer les libertés. Elisabeth Borne mise ainsi sur la continuité de son prédécesseur mais doit désormais composer avec une majorité faible et des oppositions potentiellement virulentes. Si le Rassemblement National pourrait être tenté de jouer la carte du compromis pour se normaliser un peu plus, au risque de froisser son électorat, La France Insoumise, elle, ne devrait pas transiger sur le sujet, satisfaite d'accuser le RN et la majorité de collusion. Au milieu de ce jeu politique et politicien : nos vies. Vivre avec la contrainte de devoir montrer en permanence un document de santé pour voyager ou accéder à certains lieux publics n'est pas normal. Contraindre des populations à un acte médical l'est encore moins.
Un sujet qui en cache d'autres
L'atteinte aux libertés est le premier désordre qui nous vient à l'esprit. Derrière ces contraintes liées à ces crises sanitaires à répétition, d'autres éléments sont tus et méritent pourtant d'être rappelés. Le délabrement de l'hôpital et du système de santé, savamment déconstruits, est déconsidéré par la classe politique au pouvoir dans son ensemble au cours des trois dernières décennies.
L'injonction à la vaccination n'a jamais été aussi forte mais dans le même temps, les dirigeants ont laissé s'installer des problèmes de santé graves qui pèsent aujourd'hui sur l'hôpital et se combinent aux effets du Covid. On citera ici un problème de santé majeur en France : l'obésité. Pudiquement renommé "comorbidité", ce phénomène, dans sa déclinaison actuelle est hérité de modes de consommation alimentaires américains et est éludé par une élite qui veut contraindre mais refuse de s'attaquer de face à des sujets impopulaires ou à des machines de guerres privées comme McDonald’s.
Enfin la restriction des libertés qui pèse sur notre quotidien depuis deux ans a mis sous le tapis d'autres sujets qui ne manqueront pas de nous revenir en pleine tête comme la question migratoire, le déclin scolaire et la progression des idéologies de type woke et autres cultes des minorités.
Un tableau sombre mais qu'il s'agit de regarder sans se voiler la face ; il faut ainsi profiter de cette période estivale pour se reposer et reprendre des forces pour relever les défis de la rentrée ! Liberté Politique souhaite de belles vacances à ceux qui en prennent et à ceux qui feront une coupure numérique. Pour les autres, vous pourrez nous retrouver, comme toujours et sans interruption, dans nos éditoriaux hebdomadaires.
- Mélenchon : la partition victimaire du joueur d...
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...