Selon Valeurs actuelles, le Rassemblement national, à l'issue du Congrès de Perpignan, continue sa "dédroitisation"... bien au-delà, donc, de la seule "dédiabolisation". Les profils conservateurs sont plus que jamais écartés, et la présence de profils de militants homosexuels se confirme.
"Au RN, l’été est souvent meurtrier. En juillet 2020, plusieurs membres de la commission nationale d’investiture (CNI) apprenaient leur éviction par un simple courriel. Aujourd’hui, plusieurs cadres sont révoqués ou exclus sans sommation des principales instances du RN. Une situation qui détonne à quelques mois de l’élection présidentielle, alors que le parti de Marine Le Pen a connu un véritable camouflet lors des élections régionales en perdant près d’un tiers de ses conseillers régionaux, sans faire basculer la moindre région.
Au lieu de s’interroger sur les raisons de l’abstention massive de ses électeurs lors du scrutin, le parti a préféré purger ou congédier les éléments “déviants”. Le seul sénateur du mouvement, Stéphane Ravier, réélu miraculeusement en septembre 2020, ne s’attendait pas à un tel affront. Contrairement à la promesse qui lui avait été faite, le Marseillais n’a pas été promu au sein du bureau exécutif, malgré sa neuvième place au congrès annuel qui s’est tenu à Perpignan les 3 et 4 juillet. « Depuis 1985, Ravier n’a jamais fait un pas de travers. Il a toujours été loyal au parti, s’agace un cadre. Même quand son idole, Jean-Marie Le Pen, a été virée du Front en 2015, il a défendu le choix de Marine Le Pen sur les plateaux quand tout le monde se planquait. C’est comme ça qu’on le remercie ? »
L’ancien maire du 7e secteur de la cité phocéenne n’est pas le seul à être déçu. Codirecteur de campagne de Jordan Bardella aux européennes, puis de celle de Thierry Mariani en Paca, le Niçois Philippe Vardon a été éjecté du bureau national du parti. Mis à part ses amis présents sur place, personne n’a prévenu en amont celui qui y siégeait depuis 2017. « L’entourage de Marine Le Pen considère que la ligne politique de Vardon, très radicale sur l’islam et l’immigration, peut être un caillou dans sac ha us-sure pendant la campagne », fait savoir un habitué du parti à la flamme. Plus surprenant, le transfuge de La France insoumise Andréa Kotarac sera la seule tête de liste régionale à ne pas siéger au bureau national. Durant sa campagne, il a longuement ferraillé contre le “clan d’Hénin-Beaumont”. Comme Paul-Henry Hansen-Catta, élu des Hauts-de-France, évincé pour s’être opposé au “clan” sur la question de la chasse."
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