Source [Le Figaro] Le président du groupe LR au Sénat, également prétendant pour 2022, a jugé qu'il ne fallait «pas avoir peur» du vote, alors que Xavier Bertrand refuse de participer à une primaire de la droite.
En officialisant mercredi sa candidature à la présidentielle, Xavier Bertrand a-t-il coupé l'herbe sous le pied à tous les prétendants de la droite? Le président sortant de la région Hauts-de-France a indiqué au Point qu'il ne souhaitait pas passer par la case primaire. «Je ne souhaite plus m'inscrire dans la logique d'un seul parti», a-t-il prévenu, au nom de sa «conception gaullienne de l'élection présidentielle». Elle se manifeste, selon lui, par «la rencontre d'un homme ou d'une femme avec les Français autour d'une vision et d'un projet».
Également intéressé par la présidentielle, Bruno Retailleau estime que cette officialisation de son collègue n'est «pas un scoop». Surtout, elle ne lui permettait pas d'être le candidat naturel de la droite, bien que Xavier Bertrand soit en tête des sondages chez les prétendants de la droite. Le président du groupe LR au Sénat prône d'ailleurs toujours pour le recours d'une primaire de la droite. «Elle aura lieu», a-t-il assuré ce jeudi matin sur Sud Radio. «Dès lors qu'il y aura plusieurs candidats, pour les départager, il faut bien voter. La démocratie, c'est le vote. Il ne faut pas en avoir peur, c'est tout», a-t-il glissé, comme un message adressé à son collègue des Hauts-de-France.
Bruno Retailleau estime par ailleurs qu'il est encore trop tôt pour penser à la présidentielle. «On est à une année-lumière», a-t-il jugé. Selon lui, tous les scénarios actuellement envisagés, dont un match retour au second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, seront «bousculés». Mais selon le sénateur, les Français n'ont pas encore la tête dans l'élection. «La première angoisse des Français, ce n'est pas de savoir qui est candidat, mais de savoir s'ils pourront se faire vacciner», a-t-il répliqué. Bruno Retailleau n'a toutefois pas voulu accabler Xavier Bertrand. «Chacun choisit son moment. Il a parfaitement la liberté et le droit d'annoncer sa candidature quand il veut. Ce n'est pas un problème pour moi», a-t-il assuré.
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