La DRH de la chaîne de pizzerias en vogue "Big Mamma" a expliqué sur France Culture à quel point son entreprise était contre une régulation des flux migratoires économiques tant son entreprise en bénéficiait car "tous les plongeurs sont des immigrés, souvent sans-papiers".
"Big Mamma" : si vous êtes un Parisien branché, vous connaissez forcément. Cette chaîne de restaurants italiens – dites plutôt « trattoria popolare » – au design calibré pour Instagram possède six établissements dans la capitale, facilement repérables par la file d'attente qui s'allonge chaque soir devant leur entrée. Se donnant pour mission d’« importer le meilleur de l’Italie en France », le groupe à la success story bien ficelée – un empire florissant monté en 2015 par « deux potes d’HEC » – importe surtout le pire du capitalisme, comme lorsqu'il a décidé cette semaine de participer au débat sur la réforme de l’immigration et la question des quotas…
Et ce, par la voix de la directrice des ressources humaines du groupe, dont le témoignage au journal de 7 heures de France Culture, ce mercredi 6 novembre, a pu achever de réveiller les derniers auditeurs encore assoupis.
La présentatrice du journal nous rapporte d'abord que la régulation de l’immigration économique par les quotas est une « hérésie pour de nombreux professionnels », dont « le groupe Big Mamma qui emploie 750 salariés ». Pour preuve : dans ce dernier, « tous les plongeurs sont des immigrés, souvent sans papiers », tant il est « impossible de faire sans eux ». Intervient alors Elsa Darquier, la DRH de Big Mamma : « C’est une hérésie de penser qu’on va les recruter à l’étranger. C’est pas possible, parce qu’on a un temps de réactivité beaucoup plus court que des postes qualifiés, c’est un métier qui n’est pas attractif, la plonge, car c’est difficile, vous avez les mains dans l’eau, car vous avez des horaires décalés. »
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