Source [Valeurs actuelles] La droite nationale a le vent en poupe chez nos voisins transalpins. Un sondage réalisé par l’Institut Demopolis propulse la Lega, de Matteo Salvini, et Fratelli d’Italia, de Georgia Meloni, en tête des intentions de vote des Italiens.
C’est une vague nationale sans précédent. Pour la première dans l’histoire politique italienne récente, deux partis de la « droite dure » arrivent en tête des intentions de vote des Italiens. Les résultats, que rapporte la Rai (télévision publique italienne), sont sans appel : en tête des intentions de vote, la Lega de Matteo Salvini, avec 23.2% des votants. L’ancien chef de gouvernement italien grappille quelques pourcents et profite, contre toute attente, de son alliance surprise avec le technocrate européen Mario Draghi. S’il a tourné le dos à la droite de la Lega, il a grandement renforcé la crédibilité de son parti aux yeux de la droite conservatrice européenne. Au risque d’en oublier ses valeurs et ses combats ? C’est ce que semble craindre Georgia Meloni, la charismatique chef de file de Fratelli d’Italia (FI). Longtemps allié de la Lega, même si d’importantes divergences existaient entre les deux formations (souverainisme et régionalisme pour l’un, nationalisme et discours identitaire pour l’autre), FI n’a pas suivi Salvini dans son alliance avec le centre. La voix du parti nationaliste, créé en 2014, n’a jamais autant porté, avec près de 18% des intentions de vote.
Plus de 40% des Italiens, s’ils votaient aujourd’hui, glisseraient donc dans l’urne un bulletin de la droite nationale. Un score qui pourrait donner le tournis de l’autre côté des Alpes, où le RN ne rassemble habituellement que 20 à 25% des suffrages, et ne dispose pas d’une telle aile droite. A noter, tout de même : sur la troisième place du podium italien se maintient le Parti démocrate, de centre-gauche, qui talonne de près FI (17.5%). Enfin, pour compléter un quatuor de tête finalement assez serré, le Mouvement 5 étoiles (M5S), retourné à gauche après son alliance avec la Lega, remonte dans les sondages, et culmine à 16.4%. En bas de classement : la droite berlusconienne, qui participe également au gouvernement Draghi, remonte à 8% ; enfin, la gauche progressiste divisée en trois factions différentes, ne dépasse jamais les 4% (Libres et égaux, 3.6% ; Action, 2.7% ; Viva Italia, de l’ancien Premier ministre Matteo Renzi, 2%).
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