Source [Marianne] "La Police nationale n’est pas parfaite, et les bonnes âmes sont bienvenues pour l’améliorer. Mais nous ne laisserons pas nos frères d’armes être traités de racistes, et nous de victimes consentantes. Nous refusons l’affirmation que 'la police est raciste'", affirment dans une tribune plus de soixante policiers issus de la diversité.
Nous, policiers français issus de la diversité, prenons l’initiative de sortir du silence. Les polémistes qui jettent sur nous des a priori refusant de nous donner la parole.
Puisque ces mêmes idéologues séparatistes qui prétendent lutter contre le racisme obligent à considérer l’ethnie plutôt que les valeurs humaines, nous l'affirmons : nous, policiers français issus de la diversité, revendiquons notre adhésion sans nuance aux valeurs républicaines universalistes de notre métier. Nous sommes présents dans tous les services de la Police nationale, des commissariats à la police judiciaire, des états-majors aux services de protection des personnalités, des renseignements aux CRS. Et nous espérons que cette pluralité imprégnera un jour jusqu’aux plus hautes sphères de notre ministère.
Nous ne cachons pas nos origines dans nos services, en revanche nous sommes forcés d’apprendre à nos enfants à cacher la profession de leurs parents…
Nous sommes des femmes et des hommes, noirs, arabes, métis, asiatiques, originaires des DROM-COM, des anciennes colonies, chrétiens, musulmans, juifs, hindous, athées, hétérosexuels, homosexuels, de toute opinions philosophiques ou politiques... Nous sommes la diversité de la France qu’elle porte dans nos récits familiaux. Nous réaffirmons notre fierté d’appartenir à la nation française, engagés pour secourir et protéger dans ce pays où nous sommes nés, dont nous avons acquis la citoyenneté. Nous condamnons les injures dégradantes sur nos complexions selon lesquelles nous serions des "vendus", des "nègres de maison", des "arabes de service".
Des mots trop souvent entendus dans la bouche de ceux qui emploient également l’affreuse insulte "sale blanc". Notre institution ne s’encombre pas de connaître nos provenances et attend uniquement de tous ses agents qu’ils protègent les libertés et l’égalité, et qu’ils placent la fraternité au-dessus de tout. Nous ne cachons pas nos origines dans nos services, en revanche nous sommes forcés d’apprendre à nos enfants à cacher la profession de leurs parents…
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