Source [Le Parisien] Au sein de LR, certains le pensaient perdu, parti rejoindre Emmanuel Macron comme d’autres avant lui. Mais le négociateur européen du Brexit, de retour en France, entend « aider » à reconstruire sa famille. Et jouer les premiers rôles en vue de 2022 ?
On l'appelle « le Négociateur ». Parti sur le front européen depuis quatre ans, désormais de retour dans son pays, déterminé à aider sa famille à se venger… Non, il ne s'agit pas de Samuel Jackson ou de Sylvester Stallone, mais bien de Michel Barnier. Cheville ouvrière de l'accord sur le Brexit, arraché la veille de Noël – il a mené les âpres discussions au nom de l'Union européenne – l'ancien ministre de droite répète depuis le début de semaine qu'il se verrait bien, désormais, aider les Républicains (LR), un parti en mal de « candidat naturel » pour 2022, à négocier le virage très serré qui doit les conduire à la prochaine présidentielle.
« Je vais essayer d'apporter ma pierre, dans ma famille politique, qui a aussi besoin d'être reconstruite, au débat politique français », a expliqué Michel Barnier, mardi 29 décembre, sur France Info. La veille, c'est au Figaro qu'il confiait vouloir, « au côté de Gérard Larcher (le président du Sénat) et de bien d'autres, prendre (s) a part dans cette reconstruction ».
Jusqu'à croiser lui-même le fer avec Emmanuel Macron, qui, depuis 2017, asphyxie la droite ? « Je vais prendre le temps de réfléchir à l'endroit où je peux être le plus utile », répond-il, sciemment évasif, tout en précisant qu'il ne faut pas « personnaliser » le débat. « Trop tôt », estime le toujours mesuré Michel Barnier. Mais voilà, celui qui fut plusieurs fois ministre du temps de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy (Environnement, Affaires européennes, Quai d'Orsay, Agriculture) veut « retrouver les Français ».
A droite, on ne dit non à aucun témoignage d'amour. « Michel Barnier, au cours des dernières années a incontestablement acquis une expérience qui sera très utile à notre famille politique », nous répond sobrement Christian Jacob, président des Républicains. « Je vois ça d'un bon œil ! », confie pour sa part le chef de file des députés LR Damien Abad, qui « apprécie beaucoup » Michel Barnier.
Mais ses appels de phares ont aussi fait lever quelques sourcils interrogateurs. Si Gérard Larcher, le puissant patron (LR) du Sénat, lui a bien envoyé un texto de félicitations au sortir de l'accord sur le Brexit, il ne l'imagine pas nécessairement jouer les premiers rôles. « On parlait de 2022, à aucun moment son nom n'est arrivé dans la discussion », rapporte un ancien ministre qui a déjeuné avec le sénateur des Yvelines avant les fêtes. Le même, qui a côtoyé Michel Barnier au gouvernement, poursuit : « Il s'est renforcé en partant à Bruxelles, il a pris une autre dimension. Mais il a une image de techno un peu fade. Je ne suis pas convaincu qu'il ait l'énergie d'un candidat à la présidentielle. »
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