Source [Valeurs actuelles] Au pied du mur, les Britanniques ont opéré une incroyable volte-face depuis le début de la crise sanitaire. Un combat homérique qui n'est pas sans rappeler la célèbre bataille de la Seconde Guerre mondiale. Mais cette fois, les fameux "Spitfire" ont été remplacés par le vaccin, affirme Jean Messiha, président de l’Institut Apollon. Tribune.
Au mois de mai prochain, le monde commémorera les 80 ans de la fin, victorieuse pour les alliés, de la bataille d’Angleterre. On me reprochera peut-être de faire un rapprochement entre cette guerre contre la Covid et ce que fut cette formidable bataille qui constitua le premier coup d’arrêt à l’expansion de la peste brune au printemps 1941. Mais comment ne pas admirer à nouveau l’extraordinaire capacité de rebond de nos amis britanniques face à l’adversité la plus sévère ?
Pourtant, ils n’avaient guère fait mieux que nous lors du Blitzkrieg. Massés aux côtés de l’armée française le long de la ligne Maginot, leurs généraux ont été tout autant surpris par la « percée des Ardennes » que les nôtres. Et leur armée s’est carapatée à Dunkerque pour foutre le camp, emmenant tout de même avec elle des dizaines de milliers de soldats français. Tout ce qui ressemblait à un bateau en Angleterre a été mobilisé pour l’une des opérations d’évacuation les plus spectaculaires de la Seconde Guerre mondiale.
De la même manière, 80 ans plus tard mais toujours en Angleterre, les premières phases de la guerre contre la Covid–19 furent aussi un franc désastre. Boris Johnson a même d’abord pris une posture corona-sceptique. Côtoyer la mort après avoir été gravement contaminé l’a sans doute décillé et fait réagir. Il n’en reste pas moins que le service de santé britannique, le NHS ainsi que les Ehpads locaux furent totalement débordés par la première et la seconde vague de la pandémie. Et le taux de mortalité fut l’un des plus élevés du monde. A ce titre, le Royaume-Uni n’a pas fait mieux que la France, tant s’en faut.
Mais acculés, mis au pied du mur, les Britanniques ont opéré une incroyable volte-face. Ils ont pris le taureau par les cornes et engagé un combat homérique. Cette fois, les fameux « Spitfire » ont été remplacés par le vaccin. Et tout le corps médical et paramédical britannique mobilisé comme jamais dans l’histoire du pays joua, face à la pandémie, le rôle naguère joué par les héroïques pilotes de la RAF et alliés qui ont été à la pointe du combat contre la Luftwaffe nazie.
Rendez-vous un peu compte de l’exploit ! A la date du 21 mars, le Royaume-Uni avait administré 30,7 millions de doses pour une population de 67 millions d’habitants, soit 45 doses pour 100 habitants ! Seuls trois pays font mieux : Israël, les Emirats Arabes Unis et… le Chili. Oui, vous avez bien entendu : le Chili. Les Etats-Unis arrivent derrière mais pas très loin, avec 38,4 doses pour 100 habitants.
Les « progressistes » nous serinent depuis des mois que l’Angleterre court à la catastrophe en raison de son impensable décision de quitter l’extraordinaire, l’omnisciente et la très efficace Union européenne. Visez donc ! Le « malheureux pays » de sa Gracieuse Majesté devance, et de loin, tous les pays d’Europe dans cette course à la survie sanitaire et, par voie de conséquence, économique.
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