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Source [Le Figaro] : La France ne compte que quatre établissements dans le top 100 du classement de Shanghai, publié le 15 août. Pour le membre de l'Académie des sciences, si l'on veut enfin enrayer le déclin relatif de la recherche française, des réformes drastiques s'imposent.
FIGAROVOX. - Quatre établissements français sont présents dans le top 100 du classement de Shanghai 2022. Le gouvernement s'en est félicité. Le bilan est-il positif ?
Jean-Marc EGLY.– Non c'est très négatif et il ne faut pas s'en réjouir. Évidemment le classement de Shanghai est le résultat d'un travail difficile, les critères des universités sont très différents, mais ce classement est n'est pas réellement contestable.
Le premier constat est que nous avons reculé. C'est la suite logique de ce que nous constatons depuis deux ou trois ans. Il y a eu les mauvais résultats de notre pays au Conseil européen pour les grands contrats. Effectivement, le Conseil européen de la recherche lance chaque année un appel d'offres. Il est très compétitif et propose un financement à hauteur de 2 millions d'euros pour cinq ans. Les meilleurs de la recherche européenne y postulent. Depuis quatre à cinq années, la France recule et laisse sa place au Royaume-Uni, à l'Allemagne, aux Pays-Bas. Il y a encore dix ans, la France était première ou deuxième selon les disciplines. Dans certains cas, nous n'avons pas plus de lauréats que l'Irlande. Par ailleurs, la France ne cesse de briller par son absence lors des congrès internationaux. De le même manière, il est navrant de voir un Français basé à l'Université de Genève recevoir la médaille Fields - basé à Genève car, précisément, la France ne lui offrait pas les conditions de travail nécessaires.
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