Source [Marianne] Entre Lady Gaga et Kamala Harris, le nouveau président des États-Unis a promis "l'unité", le "vivre ensemble". Mais aussi l'impunité zéro pour les "ennemis de l'intérieur".
On le savait déjà : Joe Biden n'est ni un intellectuel, ni un orateur d'exception. Le discours prononcé à l'issue des diverses étapes obligées de son investiture l'a confirmé : deux, trois idées, à peine plus, inlassablement répétées sous diverses formes et ponctués de « Folks » (les amis) caractéristiques du style du 46ème président des États-Unis, ou du moins de l'image qu'il souhaite renvoyer: un gars sympa, pas snob pour un sou, ayant horreur du pouvoir pour le pouvoir, proche du peuple, de l'homme de la rue, prêt s'il le faut à partager une Bud et les travers de porc d'un BBQ.
D'ailleurs, son ambition est de « reconstruire la classe moyenne ». Sous les yeux d'un petit comité incluant Barack Obama, Georges W. Bush ou encore Bernie Sanders, tous portant le masque, l'Irlandais a donc déroulé le credo prévisible de l'unité nécessaire de tous les Américains afin de restaurer la « grandeur » et la « dignité » bafouée du pays.
Pas une seule fois il n'a prononcé le nom de son prédécesseur mais la moitié de son discours lui était indirectement consacrée. Pour fustiger les « mensonges », « la violence », « l'extrémisme politique » dont le milliardaire porterait l'unique responsabilité. Ceux de ses partisans qui ont envahi le Capitole - « cette populace qui a voulu s'en prendre à la démocratie » savent à quoi s'en tenir. Aucune tolérance, aucune impunité à espérer pour les « terroristes et les ennemis de l'intérieur ». Mais la trique et éventuellement la prison.
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