Source [L'Incorrect] Les sermons écologistes semblent oublier que si toute la planète se soucie de l’impact des activités humaines sur l’environnement, seule l’Europe propose de ralentir sa course à la croissance et à l’innovation technologique. Un positionnement dangereux.
C’est un curieux paradoxe qui saute aux yeux lorsqu’on prête attention aux discours écologistes et décroissants : ceux qui se définissent volontiers comme « citoyens du monde » ou « internationalistes » font systématiquement preuve d’un ethnocentrisme inquiétant. À croire que seul l’Occident compte à leurs yeux, puisqu’il est coupable de tout et que c’est à lui que revient la lourde tâche de sauver la planète.
Sauf que depuis une trentaine d’années, le cœur de l’« Économie monde » comme disait Braudel, a basculé en Asie. La Chine est devenue le premier espace de consommation, de production et bientôt d’innovation du globe. A contrario si elles demeurent des civilisations riches et puissantes, les États-Unis et surtout l’Europe voient leur dynamisme économique, démographie et technologique décliner.
Ainsi selon le discours écologiste, ce serait l’Occident de mettre un frein à son développement alors que le dynamisme du capitalisme mondial est désormais en Asie. Aussi absurde que de demander à un coureur du Tour de France de lever le pied pour ralentir la cadence de la course, alors que ledit cycliste n’est plus dans le groupe de tête depuis plusieurs kilomètres, mais désormais empêtré dans le peloton.
Mais alors que l’Europe s’apprête à produire « moins », l’Asie cherche à alléger son impact sur la planète en misant sur l’innovation et en produisant « mieux ».
Non seulement l’Europe et les États-Unis sont à la peine dans la compétition mondiale, mais en plus les nouveaux challengers asiatiques ont opté pour la solution inverse à celles proposées par les thuriféraires de la décroissance : la Chine, championne du monde des brevets, mise sur l’innovation technologique pour alimenter son développement. Le pays n’est pas hermétique à la question écologique, au contraire, elle est au cœur de sa nouvelle politique industrielle. Mais alors que l’Europe s’apprête à produire « moins », l’Asie cherche à alléger son impact sur la planète en misant sur l’innovation et en produisant « mieux ».
Alors que l’Asie, et en particulier la Chine, est devenue le nouveau chef d’orchestre de l’économie mondiale, les bonnes âmes vertes trouvent pertinent de prêcher leurs bonnes paroles ici, auprès d’industries et de modèles de développements souvent plus propresque le reste de la planète, en proposant tout simplement de s’aborder notre puissance.
Dans la guerre économique qui se joue entre les nations, la croissance est le carburant qui doit alimenter l’innovation technologique. En optant pour une forme de décroissance, qu’elle soit radicale en interdisant les vols intérieurs d’avion, ou même latente en obstruant le progrès technique et en affaiblissant nos entreprises dans la mondialisation, nous risquons de sacrifier la puissance industrielle léguée par nos ancêtres européens sur l’autel de la bonne conscience verte.
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