Brexit : les députés britanniques tentent de reprendre les commandes

Source [20 Minutes] A deux mois de la sortie de l'UE, le scénario du «no-deal» effraie les milieux économiques et une partie de la classe politique...

Tic-tac. L’heure tourne au sommet de Big Ben et dans tout le Royaume-Uni. A deux mois du Brexit, les députés britanniques vont tenter ce mardi de mettre le gouvernement sur la touche et de prendre la main sur ce dossier, après le rejet massif à la Chambre des communes de l’accord de divorce conclu avec Bruxelles.

Ce traité de retrait, âprement négocié pendant des mois par la Première ministre Theresa May avec l’Union européenne, avait été recalé le 15 janvier par une écrasante majorité des députés, ouvrant la possibilité d’un divorce sans accord (« no deal ») le 29 mars, date prévue du Brexit. Un scénario qui effraie les milieux économiques et une partie de la classe politique.

Après ce rejet, Theresa May n’a pas produit de plan alternatif, contrairement à ce que réclamaient les parlementaires, échouant à dégager un consensus lors de consultations avec l’opposition et des députés de sa propre majorité conservatrice. Les députés ont donc rédigé des amendements, qui seront débattus et votés mardi s’ils sont sélectionnés par le président de la Chambre des Communes John Bercow, pour tenter d’infléchir la suite du processus. Aucun d’entre eux n’est immédiatement contraignant pour l’exécutif. Néanmoins, il serait politiquement risqué pour Theresa May de les ignorer.

Deux camps s’opposent au Parlement britannique. D’un côté, les Brexiters ont déposé des amendements, dont l’un a reçu le soutien du gouvernement, réclamant principalement la suppression de l’accord de la disposition très controversée du « filet de sécurité » (« backstop » en anglais), qui vise à éviter le retour d’une frontière physique en Irlande. Ils y voient le risque d’un arrimage permanent à l’UE.

Les dirigeants européens ont jusqu’ici catégoriquement refusé l’idée de renégocier le texte et Dublin les a exhortés dimanche à revenir sur leur position « déraisonnable ». Les eurosceptiques estiment qu’en cas d’adoption d’un de ces amendements, Theresa May disposerait d’un moyen de pression face à l’UE, en arguant qu’une modification du « backstop » permettrait de voir le traité ratifié par le Parlement.

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