Au lendemain de l'attaque au couteau, immense malaise à la préfecture de police de Paris

Source [Marianne] A ce stade, l’enquête sur l’informaticien qui a tué quatre collègues au sein de la préfecture de police de Paris n’aurait mis à jour aucune connexion terroriste. Mais comment un tel drame a-t-il pu se nouer au sein même de la direction du Renseignement en charge de l'antiterrorisme ?

Avec le deuil et le choc, le malaise. « Que ce soit un coup de folie ou une radicalisation terroriste, la question sera la même, soupire un policier de haut rang. Un service de renseignement n’est pas parvenu à anticiper un passage à l’acte en son propre sein… » Ce vendredi midi, au sommet de l’Etat comme au parquet de Paris, dirigé par Remi Heitz, l’heure est à la prudence. Même si « aucune hypothèse n’est exclue », l’enquête échappe encore au parquet antiterroriste. S’il devait être saisi, ce serait le nouveau procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, nommé à ce poste le 1er juillet dernier, qui prendrait le relai des conférences de presse…

En attendant, l’enquête confiée à la brigade criminelle cherche à comprendre pourquoi Mickael H., 45 ans, a tué quatre de ses collègues de la préfecture de police jeudi à l’heure du déjeuner et en a blessé gravement un cinquième.

Son épouse, en garde à vue depuis jeudi, aurait évoqué devant les enquêteurs « une agitation » de son compagnon dans la nuit qui a précédé le drame. Selon nos sources, aucun « testament », ni « revendication » n’auraient été découverts jeudi dans les ordinateurs de l’intéressé, ce qui semblerait exclure une forme de radicalisation violente et planifiée, même si l’attaque au couteau visant à faire un grand nombre de victimes au hasard a tout des codes de l’attaque terroriste.

Reste aussi à savoir quand l’employé modèle en informatique avait fait entrer un couteau de cuisine en céramique au sein de la préfecture, ce qui permettrait de dater le point de départ de ses intentions criminelles… Le matin même ? Dans les jours précédents ? « Il y a encore beaucoup de questions sans réponse, et beaucoup de fake news qui circulent, y compris véhiculées de l’intérieur de la maison police », soupire une source haut placée.

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