Robert Ménard, maire de Béziers, subit les foudres des bien-pensants. Son crime ? Avoir affirmé que plus de 60% des enfants de sa ville sont musulmans en se basant sur leurs prénoms et les listes qu’il a à sa disposition. Robert Ménard est accusé de « fichage ». Cela est faux, car il ne fiche pas à proprement parler chaque enfant. Il établit des statistiques sur la base de critères discutables pour les uns, inacceptables pour les autres.

Comme à leur habitude, les caciques ont réagi en se drapant dans leur dignité outragée. Manuel Valls a ainsi tweeté : « Honte au maire de Béziers. La République ne fait AUCUNE distinction parmi ses enfants » (ne parlons pas de la discrimination positive). François Hollande, au Qatar, s’est écrié que le « fichage » était contraire aux « valeurs de la République ». Christiane Taubira, jamais à court de comparaisons ronflantes, est choquée par le « retour à l’esprit de 1939 ».

Pourtant, le fait de se baser sur la consonance non francophone des prénoms est une technique utilisée par… le très officiel Observatoire des discriminations. Le journal Libération s’est aussi servi de cette technique pour prouver qu’il n’y avait pas assez de personnes issues de la diversité dans les cabinets ministériels. On peut donc utiliser la technique des prénoms, mais uniquement pour montrer que « les méchants mâles blancs hétérosexuels » exploitent les « chances pour la France issues de la diversité ».

Quand ils parlent de fichage, les « républicains » sont experts en la matière. Une expertise de plus de cent ans. L’affaire des fiches (ou « des casseroles »), de 1900 à 1904 avait fait grand tumulte. En mai 2015, alors que l’Assemblée vote la loi sur le renseignement donnant lieu à une surveillance généralisée sur l’Internet, les ficheurs de 1900 font figures d’amateurs.

Fr. de L.

 

 

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