L’entente Mélenchon-Macron

Source [Les 4 Vérités] Vendredi 7 septembre, en marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille, ce dernier a rencontré Jean-Luc Mélenchon, député de la cité phocéenne.

Vers 23h30, après son dîner avec Angela Merkel, le président prenait, en effet, un bain de foule, quand le dirigeant de la France insoumise l’a rejoint.

Il est d’ailleurs possible que la rencontre ait été un peu moins spontanée que ce qu’en ont dit les journaux. En tout cas, les deux hommes ont offert – devant les caméras qui ont complaisamment filmé cette rencontre au sommet – la caricature du théâtre politicien et la preuve que l’opposition est principalement un théâtre.

En effet, cette rencontre a été l’occasion d’un échange d’amabilités assez inattendu.

D’un côté, Jean-Luc Mélenchon n’assumait plus du tout ses insultes anti-Macron, pourtant toutes fraîches («le plus grand xénophobe»), et, de l’autre, Emmanuel Macron affirmait que le dirigeant de la France insoumise n’était pas son ennemi.

En particulier, la France insoumise semble, pour le président de la république, beaucoup moins dangereuse que le Front national.

Ce qui n’est qu’un petit fait divers politicien, une petite anecdote sans grande importance, me semble cependant extrêmement révélateur.

J’en retiens principalement deux choses. La première, c’est qu’il est parfaitement vain de faire confiance aux hommes politiques pour s’opposer à une politique quelconque.

La réalité, que manifeste cette entente cordiale entre Macron et Mélenchon, c’est que les politiciens, aussi éloignés soient-ils les uns des autres, sont généralement plus proches entre eux que de leurs électeurs.

C’est la raison pour laquelle il est fondamental que la société civile s’implique dans le combat politique. Ne comptons pas sur les politiciens pour faire, à notre profit, un travail qui ne leur sourit guère, puisqu’il les oblige à cracher dans la gamelle. Au contraire, forçons-les à choisir entre leurs électeurs et la fascination du pouvoir.

La deuxième leçon de cette anecdote réside dans le fait que la gauche continue à être capable de se réunir, contre le «danger» de la droite.

Là encore, ne comptons pas trop sur la nullité de la gauche pour reprendre le pouvoir. Ce n’est pas parce que le programme de M. Macron et, plus encore, celui de M. Mélenchon sont catastrophiques pour le pays qu’ils n’ont pas, l’un et l’autre, les capacités nécessaires pour prendre et garder le pouvoir.

Bref, cessons de compter sur les autres et travaillons enfin, nous électeurs de droite, pour reprendre le pouvoir et y promouvoir un vrai programme de droite !