Soins palliatifs : rejetés ou adoptés, ces amendements qui modifient un peu la loi

Source [Aleteia] : Les députés entament ce lundi 3 juin leur deuxième semaine de débats autour du projet de loi sur la fin de vie. La première partie du texte, les soins palliatifs, ont été jusqu'à présent au cœur des échanges. Droit opposable, soins spirituels, loi de programmation… Les discussions houleuses ou apaisées ainsi que les amendements, votés ou rejetés, dessinent la compréhension et l’avenir des soins palliatifs de toute la société.

 

Première partie du colossal projet de loi sur la fin de vie, les soins palliatifs occupent les députés depuis le début de l’examen du texte en séance, le 27 mai. C’est encore sur eux qu’ils vont plancher ce lundi 3 juin avant de passer à la deuxième partie, “l’aide à mourir”. Composée de quatre articles, la première partie du texte vise à “renforcer les soins d’accompagnement et les droits des malades”. Loin d’être anodine, la formulation “soins d’accompagnement” a déjà suscité des désaccords. Patrick Hetzel, député LR du Bas-Rhin, a ouvert les hostilités avec un amendement (n°CS341) demandant à maintenir uniquement le terme de “soins palliatifs” craignant un “subterfuge” visant à terme à inclure l’euthanasie et le suicide assisté dans ces soins d’accompagnement. L’amendement a été rejeté. Un glissement sémantique porteur de confusion qui inquiètent autant à droite qu’à gauche de l’hémicycle. Le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville ainsi que le député PS Jérôme Gudej ont également déposé des amendements visant à remplacer le terme “d’accompagnement” par “palliatifs” mais ils ont eux aussi été rejetés. Si les soins d’accompagnement demeurent, un amendement porté par plusieurs députés (2036) précisant l’intitulé de l’article premier a pu être voté. Loin d’une coquetterie, il intègre la notion de “garantie” des soins palliatifs. Une amendement important car c’est bien l’effectivité de ces soins palliatifs qui est en jeu.

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