Le premier tour des élections régionales a lieu dimanche prochain. Les candidats ont fait campagne, et, pour la plupart d'entre eux, ont été amenés à s'exprimer publiquement sur ce qu'ils pensent des grands enjeux nationaux. À cet égard, il nous a semblé intéressant d'examiner la situation de deux candidates de premier plan, aux responsabilités fort proches.
Valérie Pécresse et Marion Maréchal-Le Pen font partie des instances dirigeantes de leurs mouvements respectifs, et postulent à la présidence de deux régions françaises d’importance capitale. Leurs déclarations publiques méritent donc d'être analysées en profondeur, car le poste auquel elles aspirent donne une large latitude personnelle à son titulaire, et leur positionnement au sein de leurs partis leur donne une dimension nationale. Examinons donc leurs positions sur les sujets dits « sociétaux », qui, pour Liberté politique, sont évidemment essentiels.
Valérie Pécresse avait clairement affiché son soutien à ceux qui manifestaient contre la loi Taubira, dite du « mariage pour tous », en s’imposant même sur l'estrade et au micro lors d'une manifestation organisée à Versailles sur ce thème. Elle affirme désormais qu'elle a changé d'avis, et qu'il n'y a pas à abroger cette loi funeste. Elle accepte donc le « changement de civilisation » imposé par la gauche. De la même façon, elle proclame publiquement son attachement à l'art contemporain, par ses déclarations et par son soutien ostensible au fabricant de l'épouvantable ferraille bétonnée de 2000 tonnes dite du « vagin de la reine », qui a déconstruit pendant des mois la beauté sublime du château de Versailles. Elle adhère donc avec fougue aux pseudo-artistes dont le discours public et répétitif consiste à dire qu'il faut détruire les valeurs traditionnelles, pour que puisse enfin émerger le monde nouveau dont ils rêvent, un monde vaginal, peut-être. Elle accepte, finalement, des pièces importantes du puzzle de la culture de mort.
De son côté, Marion Maréchal-Le Pen, depuis le début de sa brillante campagne, affiche sans complexe sa culture de vie, ne craint pas de se dire catholique, bouscule le politiquement correct sur les sujets fondamentaux que sont l'avortement, le mariage homosexuel, l'euthanasie, les racines chrétiennes de la France, etc. Sa liberté de ton, alliée à sa grande empathie, et fondée sur des bases intellectuelles solides, affole ses contradicteurs, qui ne savent plus très bien à quel saint se vouer. D'où des dérapages extraordinaires de ses opposants. Ainsi, la jeune (ir)responsable des Jeunes républicains réussira le tour de force de l’assimiler au djihad...
Cela étant dit, chacun votera en conscience, dimanche prochain. Nous n’émettons qu’un seul vœu : que la France, bien mal en point, puisse tirer quelques bénéfices du résultat de l’élection.
François Billot de Lochner
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