Nous avions prévu depuis longtemps l’écroulement probable du parti Les Républicains, qui, par son incapacité à prendre des positions claires et courageuses sur tous les problèmes fondamentaux qui détruisent année après année notre cher vieux pays, est devenu totalement illisible.
La chute vertigineuse de Valérie Pécresse dans les sondages est le signe le plus visible de cet écroulement. Il en résulte une salutaire clarification de notre vie politique.
Du côté de l’aile gauche du parti, des poids lourds, comme Éric Woerth ou Jean-Pierre Raffarin, donnent le signal, en rejoignant sans le moindre complexe la galaxie macroniste, de tels ralliements exhalant d’ailleurs des relents passéistes plutôt que des parfums futuristes…Du côté de l’aile droite des Républicains, l’on assiste avec consternation à l’incapacité de la jeune garde conservatrice de se détacher d’un parti moribond, par peur de rejoindre des partis dits « extrémistes » : les Ciotti ou autres Bellamy n’osent manifestement pas franchir clairement le pas, et, parce qu’ils restent agrégés à un parti illisible, se rendent eux-mêmes peu lisibles.
Et voilà que surgit Marion, qui n’a pas de ces pudeurs, et devrait annoncer ce week-end son ralliement à Éric Zemmour. Il y a plusieurs mois déjà, nous avions annoncé qu’un tel rapprochement bousculerait fondamentalement la campagne électorale en cours, car la popularité de Marion est telle que les sondages devraient propulser très rapidement le candidat Zemmour en seconde position, lui ouvrant l’accès au second tour des présidentielles. Nous verrons dans les jours à venir si notre analyse était fondée…
Marion mesure parfaitement les risques personnels qu’elle prend en se ralliant au patron de Reconquête. Elle considère simplement que la situation de la France est telle qu’il faut simplement avoir du courage, et elle accepte de se jeter de tout son poids dans une bataille décisive, apportant notamment au candidat sa grande intelligence, sa communication d’exception, sa belle culture et la profondeur de son jugement. Parce que la campagne électorale va prendre une tout autre tournure, et que la France peut être sauvée, Marion mérite amplement son titre « d’homme d’Etat ».
François Billot de Lochner
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