« Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle », a récemment affirmé le président Macron à la présidente des Associations Familiales Catholiques. Nous avons bien lu : pour Emmanuel Macron, c’est un problème que de « croire » que « le père » est « forcément » « un mâle ».
Il faut s’y reprendre à deux ou trois fois pour être sûr de comprendre, ou plutôt de ne pas comprendre. N’y a-t-il pas un gros problème de la part de celui qui exerce la fonction suprême à la tête de l’Etat, pour oser tenir des propos d’une telle teneur, à l’Elysée, le jour même où l’on célèbre la signature de la Convention internationale des droits de l’Enfant ? Une pareille négation du réel laisse pantois : Emmanuel Macron assume au dernier degré l’expression la plus extrême de la tristement célèbre théorie du genre.
Par cette déclaration à la fois absurde, consternante et surtout dangereuse, Emmanuel Macron nous laisse apercevoir quelle est la nature de son anthropologie, et de sa représentation du monde. Notre président vit dans un monde parallèle, profondément affranchi de tout ordre naturel, et il entend agir à sa guise, au mépris de toute règle et de toute norme, avec un mélange terrible de sentiment de toute-puissance et d’amoralité. Pour ceux qui en doutaient, il suffit de rappeler son parcours personnel : est-ce quelque chose de banal que d’entamer, en tant que jeune adolescent, une liaison avec une femme de 25 ans de plus, liaison qui, à ses débuts, faut-il le rappeler, tombait sous le coup de la loi ? Est-ce sain de construire sa vie sur une relation déséquilibrée, avec la conscience assumée et revendiquée de former un couple qui n’aura pas d’enfants, non en raison d’un accident de la vie, mais à cause d’un choix plus que particulier ? Le concert de louanges des médias sur le « beau couple » formé par Emmanuel et Brigitte – que l’on est en droit de ne pas trouver beau du tout – ne doit pas nous faire oublier la vérité : qui osera rappeler que le roi est nu ?
Rien de tout cela n’est anodin, et la liberté sans limites est source de tous les maux. Quelle politique attendre de la part d’une telle personnalité, qui a posé de tels choix ? Une politique déracinée, une politique du refus de la transmission, une politique déconnectée du réel. Ces dernières semaines nous en ont donné la triste illustration. Emmanuel Macron n’a pas de boussole intérieure, il ne peut avoir de cap pour la nation. Il navigue à vue, comme le montre sa gestion calamiteuse du dossier des retraites : une réforme fragile, dont le Conseil d’Etat a pointé le caractère hâtif et mal pensé, tellement remaniée et adaptée qu’elle finit par être vidée de sa substance pour les quelques éléments qu’elle pouvait avoir de pertinent.
Une déclaration comme celle d’Emmanuel Macron sur la paternité reconstruite doit nous rappeler l’importante de revenir toujours aux fondamentaux pour juger de l’action politique d’un homme. Si on juge un arbre à ses fruits, l’arbre Macron est volontairement et définitivement stérile.
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique et du collectif France Audace
- La voiture électrique, aberration écologique
- Israël pris la main dans le sac
- Manifestons contre la dictature
- Les gros mensonges du gouvernement
- Poutine le Grand
- L’Église allemande : mortelle randonnée
- La fuite de Trudeau : panique chez les élites ?
- Marion, la terreur de Macron
- Fallait-il exécuter Bourdin ?
- LR-LREM : une collusion dramatique