Il y a quelques jours, auréolé de sa victoire, Boris Johnson, Premier Ministre de Sa Gracieuse Majesté, assumait sans complexe à la télévision britannique la fête de la naissance de Jésus-Christ en souhaitant un vibrant Joyeux Noël à ses compatriotes et en rappelant, sans la moindre ambiguïté, l’origine de cette fête célébrée dans tous les foyers. Au Royaume-Uni, les mots de « Merry Christmas » n’ont pas encore été bannis du vocabulaire public et privé…
Cette année, pour sa part, le président français, Emmanuel Macron, n’aura même pas trouvé le moyen d’articuler ces deux mots devenus dangereux de « Joyeux Noël » à ses concitoyens, qui pourtant en auraient eu bien besoin, pour illuminer quelque peu les dernières semaines, pour raviver la flamme de ce morne mois de décembre, fait d’économie en berne et de grèves épuisantes. Mais cela était visiblement au-dessus de ses forces. Il a préféré, depuis la Côte d’Ivoire, se lancer dans l’un de ses numéros de haine de soi et de mépris pour la France dont il a le secret, au détour de scandaleuses déclarations sur le passé colonial de notre pays. Il aura fallu compter sur le bon sens, inattendu pour l’occasion, du Sieur Alexandre Benalla, qui dans un sursaut patriotique osa attaquer son Président, et sut rendre grâce à la générosité de la France à l’égard des peuples à qui elle apporta jadis les bienfaits de la civilisation… C’est ce qui s’appelle le monde à l’envers, mais nous y sommes malheureusement habitués.
« Il me faut un sauveur qui fasse honte aux superbes, qui fasse peur aux délicats de la terre, que le monde ne puisse goûter, que la sagesse humaine ne puisse comprendre, qui ne puisse être connu que des humbles de cœur. Il me faut un sauveur qui brave, pour ainsi dire, par sa généreuse pauvreté nos vanités ridicules, extravagantes. Le voilà, je l’ai rencontré, je le reconnais à ces signes », écrivait Bossuet à l’occasion de son Sermon sur la Nativité.
La France d’Emmanuel Macron est arrivée au stade ultime du dévoiement de son identité et de son histoire, en ne sachant même plus revenir au plus fondamental des fondamentaux, le vrai sens de la fête de Noël, et laissant toute latitude à ses « vanités ridicules et extravagantes. »
L’année qui s’ouvre va nous donner l’occasion d’exprimer une vision politique, non « alternative », car l’alternative que le système nous propose est bien souvent un changement cosmétique d’éléments de langage, mais radicalement autre, à l’échelle locale, grâce aux élections municipales. Ne nous y trompons pas : ce qui se joue là, c’est d’ores et déjà l’échec ou la victoire de 2022.
Vous pouvez compter sur nous pour participer pleinement aux évolutions qui se préparent, et pour rester un aiguillon indispensable contre une bien-pensance qui fait preuve de toujours plus de violence !
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique et du Collectif France Audace
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