A l’heure où l’on juge les auteurs des attentats de Charlie Hebdo, nous aurions pu croire que la liberté de la presse serait plus que jamais érigée à la hauteur d’une vertu théologale par notre société qui prétend rendre à la démocratie un culte sacré. Et pourtant…
Le jugement « Charlie » se déroule au moment précis où retentit « l’affaire Valeurs actuelles », devenue le centre incontournable de la vie politico-médiatique, puisque ce journal a osé l’inosable : mettre en scène, dans une fiction, la députée Danielle Onobo, d’origine africaine, de la France insoumise, et icône du Système, sous les traits d’une esclave du XVIIIème siècle, à l’époque où, sur les côtes d’Afrique, des marchands et des rois à la peau couleur d’ébène n’hésitaient pas à vendre chèrement leurs comparses à des négriers blancs ou musulmans.
Crime et châtiment : cette fiction a donné lieu à un déchaînement de haine contre ses auteurs, taxés de racisme, de nazisme, et autres joyeusetés. Non mais ! Il est interdit de rappeler que l’esclavage n’était pas l’apanage du mâle blanc capitaliste âgé de plus de cinquante ans. Il est donc logique que tous les « je suis Charlie » d’hier se soient transformés aujourd’hui en « je suis Obono ». Soyons courageux, allons, couchons-nous…
Face aux bien-pensants, solidement campé au premier rang du monde de la Résistance, soumis aux crachats et à la vindicte hystérique de la caste politique et journalistique de gauche dans sa totalité,et de « droite » pour une grande partie, se tient bien droit Geoffroy Lejeune, le rédacteur en chef de Valeurs actuelles. Mais puisque que l’on ne plaisante pas avec le politiquement correct, ce dernier, ainsi que d’autres membres de sa rédaction, essuient actuellement des menaces de mort, nécessitant un accompagnement de personnels de sécurité, tandis que la très honorable Ligue de défense noire africaine promet à Geoffroy Lejeune, en toute mesure et sagesse, l’écartèlement et le démembrement. En clair, la Ligue propose l’établissement de l’Etat sauvage. Il est piquant de constater que le porte-parole de ladite Ligue a choisi de porter le nom du Behanzin, dernier souverain du Dahomey (Bénin actuel) défait par la puissance coloniale française en 1894, alors qu’il pratiquait encore sacrifices humains et esclavage... A chacun ses modèles.
Fait aggravant : les délires de la Ligue sont relayés par les renoncements scandaleux d’acteurs normalement responsables et garants de notre « pluralité républicaine » (fous rires autorisés à la lecture de cette expression). Ainsi, LCI écarte de son antenne Geoffroy Lejeune, Europe 1 renonce à embaucher à son service politique Louis de Raguenel, lui aussi venu de la rédaction de Valeurs actuelles, tandis que Le Monde relaie les déclarations du président de SOS Racisme, qui explique qu’une chaîne comme LCI n’aurait tout simplement jamais dû laisser la parole à Lejeune. Ce très stalinien consensus dans la censure et le gauchisme applique de façon « douce » les mots d’ordre de la Ligue de défense noire africaine. Aux uns, le démembrement de la pensée, aux autres, le réjouissant écartèlement des corps.
Quelle réponse de l’opposition politique, face à ce déluge totalitaire ? Souvent, une condamnation violente de Valeurs actuelles, très souvent, un silence assourdissant. Des voix isolées sauvent l’honneur, comme celles, par exemple, d’Elisabeth Lévy, de Michel Onfray, d’Eric Zemmour ou autres Pierre Cassen.
Dussé-je être écartelé par la Ligue de défense noire africaine, ou découpé en tranches de saucisson par celle-ci, j’avoue ne pas être Obono, qui déteste la France au point de soutenir la folle des Indigènes de la République qui soutient le monstre Merah. En ce 8 septembre de l’an de grâce 2020, je suis Valeurs actuelles et #JesuisGeoffroyLejeune
François Billot de Lochner
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