Le coronavirus déferle sur la France comme une vague non maîtrisable, face à laquelle les autorités du pays font preuve d’une rare incompétence. Un arrêté gouvernemental du 14 mars dernier indiquait sans complexe : « Vu le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé du 30 janvier 2020, nous décidons, le 14 mars… ». Ce qui signifie qu’il a fallu attendre presque deux mois pour que les autorités se décident à prendre enfin des décisions.
De la même façon, l’allocution d’Emmanuel Macron de lundi dernier a atteint des sommets de nullité, le président s’égarant dans des considérations pseudo- philosophiques qui n’avaient que peu d’intérêt ; martelant le mot « guerre » tout au long de son discours, mais n’est pas Churchill qui veut ; refusant de prononcer le seul mot que tout le monde attendait, à savoir le mot « confinement » ; n’osant indiquer aucune mesure claire et précise, mais disant que son gouvernement ferait des annonces à la suite de son allocution. N’est pas chef de guerre qui veut.
De la même façon également, la lutte à couteaux tirés médiatiques entre Édouard Philippe, le Premier ministre, et Agnès Buzyn, son ex-ministre de la Santé, a résonné de façon pathétique dans tout le pays, et a révélé, si cela était nécessaire, l’incroyable légèreté du gouvernement.
Les mesures actuelles de confinement, probablement nécessaires, traduisent une impréparation coupable tant elles peuvent être contradictoires, voire grotesques. Un seul exemple caricatural : un planchiste solitaire a interdiction de faire de la planche à voile, mais peut prendre un TGV bondé. Comprenne qui pourra. Et fallait-il fermer dimanche dernier toutes les stations de sport d’hiver quand les Français se côtoyaient de près dans les bureaux de vote ?
Il semble également qu’il soit très difficile de faire appliquer le confinement dans les quartiers peuplés d’immigrés, comme le révèle un grand nombre de vidéos tournées dans le nord de Paris ou dans certaines banlieues difficiles. Ce qui signifie que l’épidémie va continuer de se répandre de façon inéluctable. Nous allons très probablement payer rudement une assimilation ratée, faisant fi de toute éducation morale et civique, ce qui a pour conséquence la création d’électrons libres se moquant éperdument du Bien commun comme de notre communauté nationale.
Cela étant dit, la grave crise actuelle que nous traversons, et dont les conséquences seront lourdes à porter dans les mois et années à venir, remet progressivement les esprits à l’endroit. Réindustrialiser notre pays, retrouver la conscience de l’utilité des frontières, maîtriser une immigration de masse incontrôlée, mettre un frein à notre consommation effrénée, retrouver le goût du silence, réfléchir au sens de nos vies, renouer avec la transcendance que les Français, dont nombre de « catholiques », ont massivement rejetée, alors que la vie éternelle devrait être leur horizon indépassable : lorsque la lourde parenthèse de l’épidémie sera refermée, il n’est pas exclu que la société commence à se transformer en profondeur, en se détournant de l’idéologie du mal commun, pour se remettre dans le chemin du Bien commun, sans lequel aucun épanouissement personnel n’est possible.
François Billot de Lochner,
Président de Liberté politique.
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