Le président de la république l’a évoqué dans ses vœux aux Français : « 2024 sera un millésime français ». En effet, cette année sera jalonnée d’événements importants.
Outre l’habituelle cure d’autosatisfaction dont nous a dispensé le président de la République, ces vœux annuels ont été l’occasion d’évoquer les évènements d’importance qui jalonneront l’année 2024.
Il y aura la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris après le terrible incendie de 2019. Un édifice majeur, menacé par le risque de voir s’inviter des vitraux contemporains en son sein alors même que ceux déjà existants n’ont pas été détériorés.
2024 sera également celle des Jeux olympiques de Paris, cent ans après les précédentes olympiades dans la capitale et 124 ans après les Jeux de 1900, les deuxièmes de l’ère moderne. S’il est vrai que l’évènement sera « historique », il est encore très hypothétique de l’envisager comme une réussite alors que de sérieux doutes subsistent sur l’organisation, notamment concernant la cérémonie d’ouverture et l’aspect sécuritaire en général.
L’année sera également l’occasion d’un grand raout mémoriel avec 1944 et son débarquement. En période de guerre en Ukraine, cela constituera une occasion de battre le rappel des troupes en faisant l’éloge des États-Unis sans autre forme de nuance.
La transition sera ainsi toute trouvée pour évoquer les élections européennes du printemps. Le débarquement a eu lieu le 6 juin, le scrutin sera le 9 ! Idéal pour la propagande.
Le couplet de l’Europe de la paix sera joué à fond avec des raccourcis historiques affligeants, le tout avec la re-diabolisation du Rassemblement National accusé de connivence avec la Russie.
Jean-Luc Mélenchon et sa France Insoumise, pas menaçants électoralement pour ce scrutin, devraient être moins visés dans les mois à venir après une séquence « Hamas » qui avait contribué à décrédibiliser la LFI.
Moment politique important le temps du scrutin, les élections européennes sont paradoxalement complètement évacuées une fois le vote passé, le système parlementaire européen lointain et complexe, la multiplicité des nationalités et l’aspect très technique de la machine bruxelloise tiennent le grand public à distance. L’enjeu politique électoral n’est cependant pas sans intérêt pour « compter les troupes » deux ans avant les municipales et trois avant la présidentielle.
L’année 2024 sera donc jalonnée d’événements importants ou considérés comme tels. Emmanuel Macron oublie cependant qu’un millésime correspond à une année et une année peut être mauvaise. Cela vaut pour le vin mais aussi pour l’Histoire…
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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