D'aucuns prédisent qu'un conflit majeur risque d'éclater sur notre territoire. Mais ces oiseaux de mauvais augure, dont nous faisons partie, ont souvent un regard défaitiste sur ce qu'il en découlera. Charles d'Onten, pseudonyme derrière lequel se cache une personne qui œuvre pour la reconstruction de notre pays, en a fait un roman, mais un roman qui, malgré un regard pessimiste sur les tribulations à venir, ose conclure qu'une possible reconquête est possible !
Interview avec l'auteur.
LP : Votre fiction anticipe la chute de notre système, chute liée à la pression des islamistes qui, après des attentats monstrueux, permettent à une personnalité de la droite hors les murs de prendre le pouvoir. Pensez-vous que le scénario soit réaliste ?
CO : Pour ce qui est des attentats monstrueux, nous en avons déjà eu l'expérience et je ne vois pas comment nous pourrions ne pas en vivre d'autres. C'est malheureux mais c'est ainsi, personne ne le nie. Concernant la conquête du pouvoir par la "vraie" droite, celle qui est enracinée et qui ne dévie pas de ses convictions, je pense que c'est l'option la plus probable, et c'est une bonne nouvelle ! Soit nous croyons, avec Houellebecq, que la France va gentiment et doucement se faire gangréner par l'islamisation jusqu'à avoir un président musulman. Cela me semble un scénario envisageable mais peu probable. Soit nous pensons qu'une goutte d'eau fera déborder le vase et que ceux qui désertent les urnes vont choisir une voie considérée comme extrême. Quoiqu'il en soit, je ne peux pas décorreler la crise identitaire de la crise des inégalités. L'appauvrissement d'une immense partie de la population en parallèle de l'enrichissement des nouvelles bourgeoisies que composent les "gagnants de la mondialisation" est en train de cristalliser une colère qui passera, selon moi, par des troubles majeurs dont les gilets jaunes ne sont qu'un début de manifestation. Je crois que c'est l'alliance de ces deux phénomènes qui va enclencher une chute définitive des partis de centre droit et de centre gauche. Chute que nous constatons à chaque présidentielle d'ailleurs.
LP : Est-il raisonnable de penser qu'une alliance est possible entre catholiques conservateurs et gilets jaunes ? C'est en tout cas ce qui est espéré dans votre livre...
CO : C'est non seulement raisonnable, mais c'est encore une fois ce qui me semble le plus probable. Les catholiques les plus engagés sur le plan sociétal le sont aussi sur le plan social, ils sont majoritairement, c'est du moins ce que je constate au quotidien, très sensibles aux inégalités. Ce sont souvent eux qui vont agir dans les périphérie, la ruralité, les associations. Ce sont ces mêmes personnes qui se sont engagées dans les Manifs pour Tous. C'est d'ailleurs parce que ces personnes sont engagées pour une cause qui les dépasse et pas pour des intérêts personnels que ce mouvement n'a pas su se transformer en mouvement politique ou en manifestations violentes. Ils n'ont pas su franchir le Rubicon car ils sont avant tout au service de la France et des plus faibles, ce qui est antinomique avec toute idée de violence, même si cela a sacrifié le combat et signé la mort du mouvement.
Les gilets jaunes, quant à eux, me semblent attachés à leur terre, leur culture et, probablement, leur identité. Évidemment, leurs besoins sont avant tout financiers, c'est ce qui a déclenché la crise de 2019 et, avant cela, la crise des bonnets rouges. Mais je crois que l'alliance se fera naturellement car derrière ces angoisses matérielles se cache la peur de la dépossession. Et la pire dépossession, c'est celle de son identité. L'alliance pourra donc venir si les gilets jaunes acceptent d'assumer qu'ils sont attachés à ce qu'ils sont et que les catholiques et la bourgeoisie entrent dans une logique de résistance moins pacifique.
LP : Le séparatisme musulman, qui est au cœur de votre ouvrage, ne nous semble pas être la seule menace : transhumanisme, mondialisation sauvage, qu'en est-il de ces sujets cruciaux pour notre avenir ?
CO : C'est une très bonne question. La menace qui me semble la plus proche est celle liée au séparatisme islamique. Pour autant, ce combat, qui est un combat urgent et de court terme, sans quoi nous serons débordés démographiquement d'ici 30 ans, ne doit en rien évacuer les deux autres séparatismes qui seront l'objet de deux autres livres.
Le premier est en effet celui des transhumanistes et des déracinés. Ils concourent à la destruction de tout ce qui nous est cher : la famille, l'enracinement, la nation, la religion... Autant de nécessités pour l'homme qui sont des menaces pour ceux qui œuvrent au Nouveau Monde. Il faut lire le dernier ouvrage de Philippe de Villiers pour comprendre le plan dans lequel nous embarquent les élites mondiales, de Bill Gates à Emmanuel Macron en passant par Klaus Schwab. Le second est le moins connu, le plus pernicieux : le séparatisme des élites françaises, ce qui inclut une bonne partie de la bourgeoisie, y compris la bourgeoisie catholique, mais aussi la population des gagnants de la mondialisation : dirigeants de start up, développeurs... Ces personnes oeuvrent pour elles-mêmes, pour elles seules, elles sont les nouveaux représentants d'un capitalisme qui a été dévoyé et qui tue nos commerçants, nos territoires, notre environnement...
Ces deux livres, ajoutés à La Reconquête, composeront un triptyque qui cherche à montrer comment lutter contre les trois séparatismes qui détruisent notre nation.
Ils ont vocations à donner une saine espérance sans gommer les souffrances par lesquelles nous passerons nécessairement.
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