Source [Le Figaro] L'allocution d'Emmanuel Macron et les restrictions annoncées ont mené à un «record absolu», a commenté le site ce mardi.
Les annonces d'Emmanuel Macron ont eu leur petit effet. Le tour de vis présenté par le chef de l'État, entre déremboursement des tests de confort, d'une part, et obligation de présenter un pass sanitaire validé pour accéder à différents lieux, d'autre part, a engendré un afflux massif sur les sites de prise de rendez-vous pour la vaccination. Des centaines de milliers de personnes n'ayant reçu aucune injection se sont ruées sur les plateformes afin d'éviter de multiplier les tests douloureux et bientôt payants pour accéder à leurs lieux favoris.
Ce mardi matin, Doctolib, la principale plateforme de prise de rendez-vous, a annoncé que «926.000 Français» avaient réservé un créneau de première injection via sa plateforme, lundi. «Un record absolu», précise le site dans un message sur Twitter. À titre de comparaison, le dernier record date d'il y a quelques semaines : le 11 mai, 471.396 rendez-vous avaient été réservés. Soit la moitié seulement du chiffre enregistré ce lundi 12 juillet.
Ce record était prévisible : le site avait cédé, sous l'afflux de connexions pendant la prise de parole d'Emmanuel Macron. Doctolib est ainsi resté inaccessible pendant plus de trente minutes jusqu'à 20h50. Durant la soirée, peu après l'allocution, la licorne française indiquait sur son compte Twitter que «20.000 rendez-vous (étaient) pris toutes les minutes» sur sa plateforme. Doctolib a même ironisé sur ce bug en expliquant que le site «n'était pas prêt» à faire face à une telle vague de connexions.
«Il y a eu 7,5 millions de connexions en quelques minutes», lundi soir, a expliqué ce matin sur RMC le directeur général du site, Stanislas Niox-Chateau. Pour les retardataires n'ayant pas encore pu réserver, «il reste des rendez-vous dans quelques grands centres», a-t-il indiqué, et des créneaux vont rouvrir. Pas besoin de se ruer sur les sites ce matin, donc. En outre, la grande majorité des rendez-vous réservés hier l'ont «probablement» été par des personnes âgées de moins de 35 ans, a précisé le dirigeant, sans citer, pour l'heure, de chiffre précis.
Sans surprise, cet afflux a également mené à une forte augmentation du temps d'attente avant de pouvoir recevoir sa première injection : il est désormais fixé à 11,2 jours en moyenne, contre 7 à 8 jours avant l'allocution présidentielle. Selon Doctolib, un tiers des personnes devront attendre entre une et deux semaines entre le moment où elles prennent leur rendez-vous et le moment où la première dose sera injectée, et un tiers devront attendre «plus de deux semaines».
En comptant ce temps d'attente, les trois semaines au moins entre les deux doses puis les deux semaines pour obtenir une protection complète, la majorité des personnes qui vont se faire vacciner pourront valider leur pass sanitaire vers la fin août. Si l'exécutif n'a pas donné de date précise sur l'extension du pass aux cafés, restaurants, centres commerciaux, avions et trains, Emmanuel Macron parlait plutôt du «début du mois d'août» : ces personnes risquent donc de devoir réaliser des tests, en attendant, si elles veulent accéder à ces lieux.
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