source[Salon Beige] Intéressante analyse de Bernadette Sauvaget dans Libération sur l'affaire du MRJC :
"Dans l’Eglise catholique, on n’aime guère que la polémique déborde sur la place publique. Les dirigeants du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) ont donc été priés de venir s’expliquer discrètement lundi après-midi, devant quelques évêques au siège de l’épiscopat à Paris, pour trouver une porte de sortie. Car depuis une dizaine de jours, d’intenses controverses agitent le petit monde catholique français à propos de ce que certains appellent (un peu abusivement quand même) le MRJCgate.
Intrépides, ces jeunes cathos à gauche sur l’échiquier ont eu le culot de se colleter les milieux ultraconservateurs de la Marche pour la vie, rassemblement annuel des anti-IVG. Et d’écrire, dans un communiqué le 19 janvier, qu’ils défendaient «le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG. Le droit assure la liberté de conscience».De quoi s’attirer les foudres et de risquer l’exclusion de l’Eglise. C’est de fait ce qu’ont réclamé leurs adversaires depuis la publication du communiqué. Le MRJC a pourtant fait rapidement amende honorable et, à la demande de Vincent Neymon, le directeur de la communication de la Conférence des évêques de France (CEF), il a corrigé son texte, en supprimant les passages incriminés. «Ces quelques phrases étaient une maladresse», confesse à Libération le président du MRJC, Brieuc Guinard.
Mais sur le fond, le MRJC n’a rien lâché, soutient la loi Veil, refuse de condamner les personnes qui y ont recours. «Tous les chrétiens ne se reconnaissent pas dans la Marche pour la vie, ni dans ses modes d’action. C’est cela que nous voulions dire», poursuit Brieuc Guinard. Inacceptable, encore une fois, pour les contradicteurs du MRJC. L’évêque de Montauban, Bernard Ginoux, proche l’aile dure de l’épiscopat, a pris la tête de la croisade, avertissant qu’il ne verserait plus de subventions au mouvement (ce qui a fait ricaner ici et là, puisque c’est déjà le cas…). Mais surtout, Ginoux, affirmant être soutenu par une quinzaine d’évêques, a décrété que le MRJC n’était plus catholique. Bref, une sorte d’excommunication symbolique qui a alimenté les débats."
Pour retrouver l'article dans son intégralité : http://www.liberation.fr/france/2018/01/29/les-jeunes-cathos-de-gauche-tances-pour-leur-defense-du-droit-a-l-ivg_1625948
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