Source [Valeurs actuelles] Le ministre de l’Intérieur et la candidate à l’élection présidentielle ont débattu sur France 2, jeudi soir.
Jeudi 23 septembre, BFM TV tenait un débat enflammé entre Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon. Le même soir, France 2 accueillait Valérie Pécresse et Gérald Darmanin, dans l’émission politique « Élysée 2022 ». Ces deux anciens du Parti Les Républicains (LR) ont abordé une série de thématiques à l’occasion desquelles ils n’ont pas hésité à se lancer des piques, tout en restant cependant courtois. Dès le départ, le ministre de l’Intérieur a tenté de démontrer que son adversaire était plutôt proche des idées de la macronie. Il a assuré n’avoir « pas beaucoup de différences » avec la candidate à l’élection présidentielle, qui tenterait de marquer son opposition « pour le besoin de la campagne ». « Je pense qu’elle mériterait peut-être de mettre son énergie, qui est très grande, au service du président de la République », a poursuivi Gérald Darmanin sur France 2.
Valérie Pécresse n’a pas semblé du même avis et a rétorqué : « Je regrette que Gérald Darmanin ait mis son énergie au profit d’une majorité de gauche. » La présidente de la région Île-de-France assure ne pas avoir « changé de convictions », contrairement à l’ex-secrétaire d’État qui est « allé servir ses ambitions » auprès d’Emmanuel Macron. Toujours sur le plateau de France 2, le ministre a directement renchéri : « J’ai servi des ambitions pour lesquelles je me bats : l’ISF, la baisse des impôts… »
Les deux ex-LR n’ont pas tardé à aborder le sujet de l’immigration. Valérie Pécresse s’est montrée la plus sévère. La candidate a estimé que la France devrait passer des accords avec les pays d’origine, pour renvoyer les immigrés faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, avant de se pencher sur la problématique des visas. Une idée que dénonce son opposant qui l’accuse de vouloir instaurer des quotas. Gérald Darmanin assure qu’il est impossible de « mesurer l’humanité qu’on va rendre à une partie de la population ».
Pour lui, l’immigration n’est pas seulement « une question de nombre » : « On a le droit de choisir qui on veut sur notre sol. » Des propos justement contestés par Valérie Pécresse : « Il y a trop d’immigrés en France (…) On laisse entrer des personnes qu’on n’a pas choisies. » La candidate a enfin pointé qu’il y a des « zones de non-France » qu’elle qualifie de « ghettos d’enfermement urbain » : « On a concentré la difficulté dans les mêmes quartiers ; et ça, c’est une faute qui remonte à loin ».
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