Source [Conflits] : Les électeurs néerlandais ont clairement apprécié le programme « Les Pays-Bas d’abord » de Geert Wilders, qui promet notamment de mettre fin à l’aide militaire à l’Ukraine, de conserver les centrales à charbon, de freiner l’immigration et d’organiser un référendum Nexit. Un tel résultat pourrait mettre un État membre de l’Union européenne sur une trajectoire de collision avec Bruxelles. Cela signifie que ce qui se passe à La Haye pourrait ne pas rester à La Haye.
Avec un PIB de 959 milliards d’euros en 2022, l’économie néerlandaise représente 6 % de la production de l’UE et est la cinquième de l’Union. Elle est ouverte au commerce, les exportations et les importations de biens et de services représentant au total 177 % du PIB, contre 111 % pour l’ensemble de l’UE. La dette publique est faible (50,1 % du PIB contre 83,5 % en moyenne dans l’UE) et les Pays-Bas sont le troisième contributeur net au budget de l’UE après l’Allemagne et la France. Ils abritent également le plus grand port de l’UE et la plus grande entreprise de semi-conducteurs. En bref, l’économie néerlandaise est légère, mesurée, plutôt stratégique, et constitue une véritable tirelire pour l’Union européenne.
Ouverture mondiale
Ces facteurs ont été à l’origine de la préférence libérale de l’État néerlandais moderne pour une gestion fiscalement conservatrice de l’UE.
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