Source [Contrepoints] : L’anti-élitisme des mouvements populistes manque sa cible, car ils pensent toujours que l’homme politique peut résoudre les problèmes économiques et sociaux. Ce présupposé est contredit par l’imprévisibilité des phénomènes sociaux.
De nombreux événements font craindre un démantèlement des démocraties libérales et une multiplication des régimes autoritaires dans le monde. Le succès des partis populistes serait une première raison de craindre un tel processus. Le Mouvement des cinq étoiles en Italie, Podemos en Espagne, les Démocrates suédois en Suède, l’élection de Donald Trump aux États-Unis seraient autant d’événements qui remettraient en cause les fondements des démocraties libérales occidentales.
L’arrivée au pouvoir de Viktor Orban en Hongrie en 2010, d’Andrej Babis en République tchèque en 2017, de Andrzej Duda en Pologne en 2015, de Chavez puis Maduro au Venezuela, d’Erdogan en Turquie en 2003, de Narendra Modi en Inde en 2013, de Rodrigo Duterte aux Philippines en 2016 et plus récemment de Jair Bolsonaro au Brésil en 2018 serait de même nature.
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