Source [L'AGRIF] Dans une tribune collective, cent des plus éminentes personnalités laïques des domaines de l’art sacré, de la culture, du patrimoine, chrétiens, juifs ou autres ont lancé un cri d’alarme angoissé devant le stupéfiant projet nihiliste du diocèse de Paris d’aménagement de l’intérieur de Notre-Dame de Paris.
Évoquant l’immense mobilisation pour la restauration de « ce sublime patrimoine artistique et spirituel », ils écrivent notamment :
« Cette résurrection est gravement compromise par un projet d’aménagement de l’intérieur du monument. Le diocèse de Paris veut en effet profiter du chantier de restauration pour transformer l’intérieur de Notre-Dame en un projet qui en dénature entièrement le décor et l’espace liturgique. Il estime ainsi que les destructions de l’incendie sont l’occasion de transformer l’appréhension du monument par le visiteur, alors même que celui-ci (l’incendie) s’est limité à la toiture et à la flèche et n’a rien détruit de patrimonial à l’intérieur.
Ces propositions de modifications affectent le mobilier, l’éclairage et la circulation.
Les auteurs de ce projet cherchent à mettre en place un autre parcours, une autre expérience du monument, alors même que Notre-Dame offre déjà un parcours, qu’elle est déjà un discours. »
L’Appel précise que le projet « prévoit bancs amovibles, éclairage changeant en fonction des saisons, projection vidéo sur les murs, etc… Autrement dit, les « dispositifs de médiation » à la mode que l’on trouve dans tous les projets culturels « immersifs » où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch ».
Le titre de l’Appel est à l’évidence pleinement justifié : « Notre-Dame de Paris : ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire ».
Il faut hélas noter qu’à ce jour aucune voix épiscopale ne s’est élevée contre ce crime de livraison de l’édifice sacré aux abominations de l’art contemporain, l’idéologie nihiliste de notre époque.
Cela n’est hélas pas très étonnant en regard de la triste réalité d’un épiscopat par ailleurs collectivement responsable d’avoir avalisé les chiffres éminemment contestables du rapport du frère Sauvé et les stupéfiantes exigences laïcocratiques de son auteur, fondées sur un évident a priori anti-catholique.
Comme l’a fait apparaître l’étude de l‘Académie catholique de France : « La rigueur scientifique n’a pas présidé à ses travaux… ».
Mais bien sûr cette observation n’exonère en rien de leur culpabilité les évêques coupables d’avoir voulu ignorer ou couvert les crimes de pédophilie de certains prêtres de leurs diocèses…
Quant aux comportements « relationnels » de l‘archevêque de Paris, tristement évoqués par François ou encore par un hebdomadaire de la grosse presse, peu nous en chaut, et nous n’en tirerons aucun motif d’ironie vengeresse pour ses méchants propos contre les catholiques traditionalistes.
En revanche, on ne saurait pardonner à Mgr Aupetit l’abomination d’avoir cautionné que puisse être livré le plus précieux des joyaux sacrés de Paris à la diabolique perversité des démolisseurs de tout ce qui fait l’âme chrétienne de la France.