D’un lecteur du Salon beige : Il ne suffit pas de concélébrer pour professer la foi catholique. Toute la foi catholique. J’ai, à différentes reprises, été témoin de conversations de prêtres pendant l’homélie de l’évêque lors de la messe chrismale concélébrée, ceux-ci commentant avec malveillance les propos du prédicateur autant que sa personne.
Quand on sait quelle doctrine a été enseignée dans les séminaires depuis les années 60, on peut se dire que la foi de l’Eglise est sans doute peu connue d’une vaste partie des prêtres et des évêques. Sinon nous n’en serions pas là, tant au plan des dérives liturgiques que du désastre catéchétique. Sans parler des universités dites catholiques qui errent depuis si longtemps.
Il est à craindre que, lorsque le futur prêtre, ou le futur évêque, s’engage à adhérer à la foi catholique le jour de son ordination, il ne coche pas toutes les « cases » du dogme et de la morale telles qu’elles apparaissent dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique promulgué par St Jean-Paul II.
Une importante frange du clergé diocésain est sans doute moins attachée au magistère bimillénaire tel qu’il apparaît dans les textes du Concile Vatican II… que les prêtres de la Fraternité Saint Pierre ou de tout autre institut dit traditionnel. Et sans doute même de la Fraternité Saint Pie X. Même Mgr Fellay affirmait adhérer à 95% des textes du dernier concile. Ici-bas, que de paradoxes !
Il suffit de converser avec des prêtres, ici et là, pour s’apercevoir de l’indigence de leur formation. Et de leur foi. C’est effroyable pour le pénitent catholique.
Heureusement qu’il existe des instituts comme la Fraternité Saint-Pierre, la Communauté Saint Martin, etc. qui dispensent un enseignement qui nourrit l’intelligence, et forme la foi des séminaristes. En fait, il n’est pas nécessaire d’être tradi pour être inquiété, il suffit simplement d’avoir des vocations et de proposer une formation spirituelle et doctrinale fidèle au magistère bimillénaire de l’Eglise. La Communauté Saint-Martin fait d’ailleurs régulièrement l’objet d’une surveillance sourcilleuse voire malveillante.
En outre, de nombreux prêtres diocésains, qui n’aiment pas concélébrer, et ils sont nombreux chez les jeunes, parce qu’ils pensent utile de veiller à ce que le peuple chrétien puisse avoir la chance de bénéficier d’un horaire de plus pour la messe, peuvent être aussi victimes de certaines observations de la gouvernance diocésaine…
Communion, que d’exclusions en ton nom !
Le nombre de prêtres ayant cessé de célébrer la messe en semaine pendant le confinement est sans doute plus élevé chez les habitués de la concélébration que chez les autres.
Il est notable que de très nombreux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre (et d’autres bien entendu) ont très largement développé leur apostolat pendant la période du Covid, davantage que dans les rangs des prêtres plus « cools » au plan doctrinal… C’est peut-être cela qu’on veut aussi leur faire payer.
Oui, l’attachement à la foi catholique dans son intégralité est le carburant de la mission.
Je crains qu’un enfant ayant été au catéchisme de la Fraternité Saint-Pierre, en classe de CM2 à Dijon par exemple, connaisse mieux les fondamentaux de la foi qu’un prêtre qui se suffit de la lecture des publications de Bayard…
Qu’on se rassure, si ce dernier concélèbre, c’est l’essentiel ! Est-ce cela le message que souhaite adresser Mgr Minnerath au monde catholique français ?
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