Finance : Blackrock, le premier gestionnaire d’actifs au monde, décide d’arrêter la politique woke d’actionnariat prônée depuis 2018, pour privilég...

Source [Fdesouche] : Fin de la récréation? Larry Fink, le patron de BlackRock, héraut du capitalisme moral, a surpris son monde lors du festival des idées d’Aspen, il y a une semaine, en déclarant qu’il ne parlerait désormais plus d’ESG (soit de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) car ces initiales – qui ont colonisé les rapports annuels de toutes les grandes entreprises ces dernières années en grande partie sous son influence – avaient été «militarisées» par l’extrême gauche comme l’extrême droite.

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En invitant, sans doute de très bonne foi, les entreprises à se saisir de sujets politiques, le financier ouvrait la boîte de Pandore de la division. Il réalise cinq ans plus tard l’ampleur des dégâts, alors que les militants de tous côtés scrutent désormais avec fièvre la moindre prise de parole des chefs d’entreprise pour appeler au boycott au premier «dérapage». Sous cette pression, le monde des affaires s’est peu à peu fracturé, chacun défendant sa vision de l’intérêt général notamment sur les sujets environnementaux et identitaires. Aux prises de position progressistes des grands groupes de la culture ou de la tech a répondu un durcissement des industriels ou des énergéticiens. Autrement dit, le «business», qui, selon la bonne tradition libérale, tentait jusque-là de trouver un juste équilibre entre affirmation de valeurs et neutralité de bon aloi face à des débats trop clivants, a été rattrapé en quelques années par l’extrême polarisation du monde politique. Et les sociétés commencent à voir les limites de cette culture de l’engagement à tout prix.

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Le marché reprenant ses droits, après ces années d’abolissement de la frontière entre marketing et militantisme, le patronat tente désormais, avec peine, de calmer le jeu. «Le capitalisme participatif n’est pas de la politique. Ce n’est pas un programme social ou idéologique. Ce n’est pas woke», affirmait l’année dernière Larry Fink, tentant notamment de sauver les questions climatiques, qui devraient par définition être consensuelles, de cette guerre de positions.

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