Source [Le Figaro] Voilà plus de 70 ans, que les Français, petits et grands, célèbrent la journée des mamans avec des bouquets de fleurs, des compliments écrits à la main ou encore... de l’électroménager.
Sur le papier, elle n’a pas bonne presse, cette Fête des mères, brocardée par les féministes depuis aussi longtemps qu’elle existe, fustigée (à tort) pour avoir été créée par le maréchal Pétain, régulièrement accusée d’être l’œuvre du système capitaliste, des vendeurs d’électroménager et autres fleuristes (qui enregistrent le dernier dimanche de mai plus de 20 % de leur chiffre d’affaires annuel tout de même). En réalité, elle continue d’être largement célébrée par 8 Français sur 10! «Malgré les a priori, cette fête est très importante pour notre société actuelle où il existe un déficit de lien social. Particulièrement en cette période, nous avons tous besoin de moments festifs, “extraordinaires”. D’autant qu’on tend à parler surtout des problématiques autour du lien parents-enfants, (l’enfant-roi, la défaillance de l’autorité parentale, etc., NDLR), décrypte Christine Castelain-Meunier, sociologue au CNRS et auteur d’Et si on réinventait l’éducation des garçons?, aux Éditions Nathan. Le rôle des fêtes est d’aller vers quelque chose d’un peu transcendant. D’ailleurs, la Fête des mères trouve ses origines dans l’Antiquité.» Avec les Grecs, qui honoraient Rhéa, mère de Zeus (lui, étant bien moins porté sur la Fête des pères pour les raisons qu’on connaît). Puis, au fil des siècles, les chrétiens ont également dédié un dimanche à la maternité.
C’est à la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, qu’est proclamée la Journée de la mère à l’initiative de l’activiste Julia Ward Howe, qui voulait inviter les mamans du monde entier à s’unir pour la paix. Puis, Anna Jarvis instituera le mouvement du Mother’s Day à travers des clubs ayant le même objectif dans les années 1910. En France, on date la première fête du genre en 1906 dans le village d’Artas où deux mères de neuf enfants se voient décerner le prix du haut mérite maternel. L’initiative fait école après la Première Guerre mondiale, tandis que, dans le cadre de sa politique nataliste, le gouvernement officialise une journée des mères en 1926. Évidemment, nos contemporains auront surtout retenu l’intervention du maréchal Pétain en 1942 s’adressant aux mères de France à la radio: «Vous seules, savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui font les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne.» Enfin, en 1950, la loi du 24 mai fixe la date au quatrième dimanche de mai (sauf si la Pentecôte tombe le même jour, ce qui repousse l’événement d’une semaine).
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici
- Donald Trump, les perspectives d’une élection
- Comment la France peut supprimer 150.000 postes...
- Immigration : comme l’Italie, la France devrait...
- Amende, peine de prison... Avec son don quotidi...
- «Il n’y a pas un avant et un après Samuel Paty,...
- LGV du Sud-Ouest : en Gironde, des milliers de...
- Mathieu Bock-Côté : «L’État de droit divin»
- Justice: une association va attaquer la limitat...
- À trop s’occuper de la surpopulation carcérale,...
- «Un échec de la politique du maire» : Orvault,...