Source [Contrepoints] : La saturation hospitalière se répète chaque année, notamment à cause des infections saisonnières, et malheureusement aucun effort de correction structurelle n’est entrepris, au contraire.
L
e journal Le Figaro a interviewé le ministre de la Santé François Braun (28 décembre) lequel nous explique en quelques mots : la covid est bas, les bronchiolites à VRS (virus respiratoire syncytial), qui étaient élevées, sont en baisse et remplacées par une explosion (sic) de grippe avec des cas graves, cause de la saturation des services d’urgence.
Et bien sûr il condamne la grève des médecins généralistes, mais avez-vous jamais vu un ministre de la Santé applaudir à une grève de médecins généralistes. Moi jamais.
Ce serait bien de changer… une fois !
Le tableau qu’il dresse est sans doute assez juste si on examine le dernier bulletin des médecins généralistes sentinelles (semaine 51). Un covid bas, une épidémie de VRS qui semble diminuer lentement et un syndrome grippal (autres causes) en augmentation. Notons que les infections respiratoire aiguës à VRS touchent principalement les enfants et les personnes âgées.
La saturation des services d’urgence en hiver est une réalité récurrente depuis de trop nombreuses années. Elle ne touche d’ailleurs pas que les services d’urgences, mais tout l’hôpital. Programmation hospitalière oblige, le nombre de lits est en diminution constante depuis des années, même durant la période covid. À ceci vient s’ajouter la difficulté de recrutement de personnels médicals/infirmiers qualifiés, à tel point que des outils performants doivent être mis au chômage, des ailes hospitalières fermées, etc. Nous connaissons cela en Belgique. Les métiers de la santé n’attirent plus. De plus, en France, des décisions absurdes visent à écarter des hôpitaux du personnel hautement performant parce que non-vaccinés du covid ; on touche le fond.
Car scientifiquement, si on peut certes s’envoyer à la tête des articles pour ou contre, en réalité le consensus va vers un vaccin qui protège mal ou pas contre la transmission virale. La décision maintenue par les autorités françaises, bien isolées en Europe, avec la Hongrie et la Grèce, n’apparaît finalement que politique. Aux USA, les choses bougent également, à mon avis plutôt dans le bon sens. En Belgique, heureusement les envies de notre ministre de la Santé, -une saga qui a duré des mois-, avaient été refroidies suffisamment par les représentants des travailleurs de ce secteur pour qu’il s’abstienne de franchir la ligne rouge. Aujourd’hui, il s’en félicite avec en prime une température sociale du secteur pour le moment relativement calme.
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