Source [Valeurs actuelles] : Engagée depuis longtemps dans la défense d'une école authentique, SOS Éducation brosse un tableau particulièrement sombre de la situation actuelle. Mais elle continue à indiquer le chemin d'une possible résurrection, assure Sophie Audugé, déléguée générale et porte-parole de l'association.
Valeurs Actuelles.Comment définiriez-vous la situation sur le front de l’école, en ce mois de rentrée scolaire ?
Sophie Audugé.À l’image du Titanic, c’est un naufrage. L’école n’enseigne plus les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter. L’école n’apprend plus l’histoire chronologique ni la géographie de notre pays, mais la culpabilité et la honte. L’école ne développe plus l’esprit scientifique mais institutionnalise des idéologies au gré des modes et des tendances, un jour l’écriture inclusive, le lendemain l’affirmation de l’identité du genre ressenti… Elle ne garantit plus la sécurité des enfants ni celle des professeurs. Les professeurs compétents fuient l’Éducation nationale alors que les indignés professionnels occupent le terrain avec leurs discours idéologiques et leurs opinions politiques. Ils ont piétiné le tableau noir de l’école des hussards de la République qui instruisait méticuleusement chaque enfant. L’État n’est plus capable d’assurer son devoir d’instruction.
Quel bilan faites-vous de l’action de Jean-Michel Blanquer ?
Un bilan amer. Jean-Michel Blanquer était sans doute le plus à même d’inverser le cercle vicieux dans lequel est embarqué notre système éducatif. C’est pourquoi son arrivée a suscité énormément d’espoir. Il avait le profil, l’expérience, les valeurs, une vision. Il est arrivé dans un contexte propice, il bénéficiait de l’oreille attentive du président de la République. Mais il s’est brûlé les ailes, oubliant pourquoi il était là. En bon soldat, il a fait du “en même temps”. D’une main, il publie la circulaire demandée par SOS Éducation et ses 50 000 signataires contre l’écriture dite inclusive à l’école, de l’autre, il signe celle rédigée par les lobbies LGBTQ+ pour l’affirmation de l’identité du genre ressenti à l’école. Il dédouble les classes de primaire en zone d’éducation prioritaire, mais en même temps il ferme des écoles rurales et bloque la liberté d’instruction des parents. Il réforme le bac avec une promesse d’orientation plus juste, centrée sur le projet professionnel du jeune, mais instaure une affectation par algorithme aux critères opaques de discrimination positive selon l’origine sociale.
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