Les données relevées par Fig Data et deux études, une de l’Ifop et l’autre de la Fondation Jean-Jaurès, permettent d’établir la provenance des intentions de vote en faveur de l’essayiste.
Nouveau venu dans le paysage politique, Éric Zemmour perturbe la donne de la prochaine élection présidentielle. Mesuré autour de 5% dans des sondages parus avant l’été, il est aujourd’hui donné à 16% selon les dernières enquêtes Ifop-Le Figaro et Ipsos-Le Monde. D’où viennent ces électeurs ?
Deux enquêtes tentent de répondre et de préciser la sociologie du zemmourisme. L’une, rédigée par François Kraus, directeur du pôle politique-actualités de l’Ifop (1), l’autre par Antoine Bristielle et Tristan Guerra, directeur et membre de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès (2). Enfin, le service Fig Data a travaillé sur les variations relevées dans les sondages de l’Ifop selon que l’auteur de La France n’a pas dit son dernier mot est présent ou non sur la ligne de départ.
Avec un Éric Zemmour mesuré à 16%, l’ensemble des autres candidats ont perdu mécaniquement un total cumulé équivalent, sans que l’on puisse pour autant parler de transferts automatiques, même s’ils sont probables. Ainsi, sur ces voix «perdues», selon les totalisations effectuées par Fig Data, 42% le sont par Marine Le Pen, 19% par Emmanuel Macron, 19% par le candidat LR (Bertrand, Pécresse ou Barnier), 14% par Nicolas Dupont-Aignan et 6% par Florian Philippot. Rapporté à chaque candidat, cela signifie que la représentante du Rassemblement national perdrait près d’un tiers de ses voix, le champion des Républicains un quart environ et le président de Debout la France la moitié. À noter, Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat à obtenir une moyenne sensiblement plus élevée en l’absence de Zemmour.
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