Souvent lorsqu’on évoque une question d’actualité comme par exemple celle de la globalisation, rapidement on se trouve face à un effet de dominos paranoïaque anti-occidental qui démarre par le « monopole économique », la « domination culturelle » arrivant à ce que certains qualifient par « l’expansionnisme coloniale occidental ». Dernièrement, certaines sociétés qui vivent sous la terreur, la pauvreté et l’oppression de la femme et des minorités religieuses, prétendent être la cible du prosélytisme chrétien occidental. En d’autres termes, tout ce qui est négatif est attribué à l’Occident. Il s’agit d’une diabolisation de la civilisation occidentale et de sa foi chrétienne, mais cette diabolisation –médiatiquement répandue- n’est qu’une couverture d’un projet expansionniste au nom d’Allah.
En revanche, la question logique qui s’impose, c’est pourquoi les accusations de complot d’expansion et d’invasion programmées sont toujours liées à l’Occident uniquement ? Y a-t-il un projet d’expansion idéologique, religieux émanant d’un autre endroit sur notre planète que l’Occident ? Il est temps de regarder la vérité en face et appeler les choses par leur nom. Cette vérité enterrée sous « la pierre tombale » sous laquelle repose le monde libre, et sur laquelle est écrit «Mort pour le politiquement incorrect » se révèle de plus en plus à cette génération qui témoigne du déclin de la civilisation occidentale.
Concrètement, quand on étudie l’évolution de l’histoire du déploiement du programme du mouvement des Frères Musulmans –créé en 1928 en Egypte- on découvre l’ambition et le dynamisme qui alimentait l’idéologie d’Hassan El Bannã, l’Imam fondateur des Ikhwan [1] : conquérir le monde sous la bannière de la religion. Actuellement, la terre de l’Europe –surtout la fille aînée de l’église de Rome- s’est avérée être la terre promise des Ikhwan. Cette réalité n’est pas une nouveauté historique, puisque depuis l’ère des croisades –qui défendaient le monde chrétien- passant par l’empire Ottoman ; l’Europe était la cible privilégiée des armées des Mojahédines [2]. Par contre, la nouveauté c’est que l’Europe malgré sa supériorité ne dispose plus de sa première et dernière arme décisive : l’identité ! L’absence d’une identité culturelle et religieuse de la France sous prétexte de l’existence de la loi de 1905, est une calamité.
Le danger stratégique auquel l’Europe et surtout la France vont être confrontés, c’est le flux de financement –du pétrodollar- qui n’est pas soumis au contrôle de l’Etat. La couverture « d’activité de charité » est toujours un moyen de protection contre toute restriction ou interrogation sur la destination de cet argent provenant de l’étranger. Sachant que le noyau de construction d’un lieu de culte financé par l’Arabie Saoudite, commence par le projet d’un « centre culturel ». Le comble de l’humiliation c’est d’accepter le flux d’argent provenant d’un pays qui refuse la construction d’un lieu de culte chrétien sur son territoire et qui ne cesse de financer les lieux des cultes musulmans sur les territoires de l’Europe chrétienne. Pourtant, la morale de notre civilisation chrétienne nous guide à ouvrir les portes et les coeurs vers « l’Autre » et cela ne changera jamais.
Le cas le plus récent du financement qui pénètre le territoire français sans aucun contrôle étatique, c’est l’affaire de Mohamed Merah qui était un citoyen français d’origine algérienne, au chômage mais qui ne manquait pas d’argent pour payer ses voyages à l’étranger, conduire des voitures de luxe et s’approvisionner en armes. L’affaire Merah est un indice de la gravité de la situation interne en France par rapport au recrutement des éléments fidèles à des identités hostiles à l’Etat français.
La France a encore la possibilité d’effectuer une opération cruciale de regain d’identité qui commence par la réglementation de la pratique religieuse et culturelle sur le territoire national pour la communauté musulmane. Cette réglementation sera bénéfique pour les musulmans de France car ils connaîtront les conditions de financement de leurs lieux de cultes ainsi que de leurs centres culturels. La révision ou l’abrogation de la loi de 1905 n’est pas un appel à l’intervention ecclésiastique dans la vie politique, mais un appel à toute française et français à défendre et brandir son identité avec force face à une invasion qui vise à convertir la France vers l’inconnu.
Chérif AMIR est Docteur en géopolitique du Moyen-Orient, auteur de la thèse : « L’impact des convictions religieuses sur les conflits du Moyen-Orient ».
[1] Ikhwan : n.p. Abréviation de la prononciation en arabe du mot « Frères » en référence aux Frères Musulmans.
[2] Mojahédines : n.p. Mot arabe qui désigne les « combattants saints » au nom d’Allah dans les conquêtes armées.
Il me semble que cet article repose sur des idées qui sont très contestables :
Voir le commentaire en entierJe pense que l’auteur attribue abusivement à la loi de 1905 des effets déstructurants qui sont en fait ceux de la sécularisation, entendue comme la perte de normativité sociale et culturelle des normes religieuses. Celle-ci marque la France depuis les années 1960 et elle est contemporaine de l’urbanisation de la population et l’essor des mass média qui propagent de nouvelles mœurs. D’ailleurs, les pays européens qui ne sont pas régis par la laïcité à la française et ont une « religion d’Etat » connaissent la même dérive libertaire de la démocratie libérale qui s’ensuit.
Cette perte d’identité ou de cohésion du corps social a certainement été amplifiée par le laïcisme, qui prône la relégation de la religion dans la sphère privée mais n’est pas inhérente à l’organisation laïque de la société française ayant pour base la loi de 1905. En effet, la culture laïciste ou laïcarde est presque systématiquement hostile au catholicisme dont elle s’est acharnée à éradiquer, marginaliser ou masquer toutes les références culturelles notamment dans l’Education nationale, faisant de générations de Français des ignares du fait religieux : ignorants de leurs propres traditions religieuses et incapables de comprendre celles des autres. Là est la vraie vulnérabilité. Mais il s’agit d’une exploitation idéologique de la laïcité à laquelle il faudrait mettre un terme, notamment en réformant très profondément l’Education nationale, et non de la loi de 1905 elle-même dont l’Eglise catholique a très bien compris tous les avantages qu’elle présentait pour elle en termes de liberté et d’indépendance (sans compter que le statut négocié après la 1ère guerre mondiale est nettement plus avantageux que celui des associations cultuelles appliqués aux autres religions, comme s’en plaignent les protestants).
Quant à l’affaire Mérah, elle témoigne à l’extrême des difficultés d’intégration d’une jeunesse d'origine maghrébine et de nationalité française dans notre société et plus encore des propres difficultés qu’a la communauté islamique à expurger la culture de guerre chevillée dans le Coran de sa culture religieuse. Mérah renvoie à l'oumma une déformation monstreuse de cette culture qui existe à l'état latent partout dans l'islam et qu'on voit à l'oeuvre en Afrique, au Proche-Orient et en Asie. Ce sont généralement les chrétiens qui en font les frais.
Enfin, en ce qui concerne le financement des mosquées, elle n’est que trop révélatrice du fait que les communautés musulmanes restent encore très largement exogènes par rapport aux pays d’accueil car ce sont des communautés ethno-religieuses regroupées par pays d’origine (Turcs, Maghrébins, Pakistanais) avec lesquels les liens restent très forts. On le voit bien quand on constate que l’Union des organisations islamiques de France fait appel à des prédicateurs douteux venus du Proche-Orient pour animer son congrès, ce qui montre qu’elle n’a pas su en former en France qui soit adaptés aux musulmans français.
Que l’Europe soit le terrain privilégié des « néo-conquérants » de l’islam, c’est sans doute vrai. Mais on ne conquiert par une civilisation telle que celle de l’Europe avec des moujahédines certes dotés de téléphones portables mais qui, pour le reste, ont plutôt l’air de descendre de leur chameau, directement en provenance de Médine (VIIème siècle). L’islam est une réalité culturelle qui est et restera longtemps encore sans doute assez complètement étrangère à l’Europe par ses lois et ses mœurs et, disons le mot, répulsive, surtout pour des Européens de culture libertaire n’admettant aucune autre loi que leur propre choix. Je crois qu’en fait la situation est inverse de celle que décrit M. Amir. L’Europe est plus un danger pour l’islam que le contraire. Elle met en effet les musulmans au défi de s’adapter, sous peine de voir les plus intelligents et les plus dynamiques d’entre eux se séculariser pour échapper à une religion qui a tous les aspects d’un camp retranché, au plan communautaire, et d’un carcan, au plan individuel. Quand on pense que depuis 40 ans, les musulmans n’ont pas réussi à trouver une solution satisfaisante pour le port du voile et qu’il a fallu leur imposer un règlement, cela en dit long sur la capacité d’adaptation très limitée de la communauté islamique.
Je ne vois donc là nulle raison de lâcher prise sur la laïcité contrairement à ce que suggère M. Amir. Il me semble qu’il faut plutôt défendre la laïcité contre les laïcards qui veulent imposer l’ordre nouveau athéiste où la foi n’a aucune place et contre les salafistes qui veulent soumettre le monde à une religion déraisonnable. Dans les deux cas, ces gens-là portent en eux la cause de leur échec mais mieux vaut les empêcher de nuire du mieux possible. Peut-être d’ailleurs les laïcards sont-ils des salafistes qui s’ignorent. En France ils sont sans doute plus dangereux.
La guerre sainte - jihad ou djihad - est une obligation légale pour les musulmans. C'est ce que j'appelle le 6° pilier de l'Islam. Bien retenir la sourate 9 verset 5 "tuez les associateurs" (soit les chrétiens) et "combattez-les" sourate 9 verset 29. L'islam, c'est la haine du Christ Incarné, vrai Dieu et vrai homme. http://torah-injil-jesus.blog.co.uk