[Source : Boulevard Voltaire]
« On ne répond pas à des kalachnikov qui mitraillent, à des camions qui écrasent par des commémorations », dixit le père d’une victime du 13 novembre.
Condamné à la perpétuité face au chagrin que représente la perte d’un enfant, ce père de victime a exprimé sur les ondes ce que beaucoup d’entre nous ont ressenti.
Vision du maire de Paris et de François hollande prêts pour un lâcher de ballons rose bonbon… ce sont les représentants d’une nation qui nous lâchent ! Une nation qui se devrait d’être forte par respect pour ses enfants morts. Et pour qu’il n’y en ait plus d’autres.
Le 13 novembre n’était pas un jour ordinaire. Il était normal qu’il devienne spécial.
Les médias nous l’ont rabâché avant, pendant, après, il fallait du pathos, de l’émotionnel cathodique, du témoignage poignant, il fallait qu’elle n’oublie pas, la ménagère devant son poste, qu’ensemble nous allions nous souvenir et qu’ensemble nous allions devoir vivre. Et parce que le diable se cache dans les détails, plusieurs témoignages de femmes voilées, ou de musulmans, sont souvent venus le lui rappeler, façon micro-trottoir à curiosité orientée…
La réouverture du Bataclan transformée en soirée bobos. Pas de remise en cause, chez ces gens-là, pas de question posée. Et pas de haine, surtout, que la paix soit avec vous. Tout le gratin d’un Paris en état d’urgence est venu noyer l’urgence d’une réponse face à la montée de l’islam radical, dans des bulles de Dom Pérignon.
Claire Chazal et FOG dans le carré VIP ont laissé dans la fosse du Bataclan la plèbe gigoter.
Et beaucoup de fantômes d’innocents. Dormez, braves gens. Nos jeunes fusillés du 13 novembre 2015 sont morts au cri d Allah Akbar, mais Sting est venu leur rendre hommage au son d’« Inch Allah ».
Un hymne aux migrants de Méditerranée. L’utopie comme un voile sur la réalité. C’est chanter du « Deutschland über alles »devant le soldat inconnu aux prochaines cérémonies du 8 Mai.
On nous avait promis un François hollande sobre, qui se baladerait avec toute la « socialie », et pas que, sur les lieux du drame. On le sait peu adepte du confessionnal, on voudrait qu’une once de culpabilité l’ait parcouru au moment où il a dévoilé la plaque portant les 130 noms de victimes. Qui dit victimes dit coupables.
En attendant, Patrick Jardin, père de Nathalie (31 ans), assassinée par des islamistes il y a un an, continue de payer sa facture de téléphone juste pour entendre sa voix. Comme lui, plusieurs proches de victimes ont refusé d’être présents lors des cérémonies, ou de faire inscrire le nom de la victime sur la plaque commémorative.
Mais leur chagrin na pas été relayé par notre caste du pas-d’amalgame. Parce qu’en plus du chagrin, ces familles ont la haine, de celle nécessaire et vitale quand l’on veut survivre et vivre sans que d’autres actes de guerre ne puissent se reproduire.
Mais la France peut continuer de trembler. Canal Saint-Martin, les dhjiadistes, eux, n’ont pas tremblé quand les lumignons se sont mis à flotter.
Anne-Sophie Désir
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