Des moteurs victimes de panne récurrente, des tags "Allahou akbar" sur les avions... La compagnie aérienne et les services de renseignement sont en alerte, révèle Le Canard Enchaîné.
Selon Le Canard Enchaîné, la compagnie Air France et les services de renseignement sont sur le qui-vive après la multiplication d'incidents qui pourraient révéler la présence de nombreux agents radicalisés dans les rangs de l'entreprise. Si pour l'heure, aucune de ses anomalies n'a entraîné d'accidents, ces dernières posent question.
"Concernant Air France, nous avons constaté plusieurs anomalies avant le départ de vol commerciaux, détaille un fonctionnaire du Renseignement, cité par l'hebdomadaire satirique. Elles s'apparentent à des tentatives de sabordage." Si la compagnie se veut rassurante sur la sécurité de son personnel et de ses clients, un commandant de bord a refusé faire décoller son avion en faisant valoir son droit de retrait après un énième incident.
Des anomalies sur les moteurs
Air France a récemment déposé plainte après que les trappes de remplissage en kérosène sur une quarantaine de ses avions ont été taguées d'un "Allahou akbar" ("Dieu est le plus grand", NDLR). Une mauvaise blague qui s'ajoute à d'autres anomalies repérées ces derniers mois. Ainsi, au moment de la check-list, les essais réalisés avant le décollage, plusieurs pilotes ont détecté une panne récurrente sur le moteur relais, qui permet de contrôler les réacteurs depuis le cockpit.
Après enquête, un Français converti, employé par Air France, a été identifié comme suspect. Rapidement, il a pris la fuite et a été repéré au Yémen, rapporte Le Canard Enchaîné. Deux autres salariés de la compagnie, des connaissances du premier, sont eux soupçonnés d'avoir trafiqué plusieurs toboggans d'évacuation destinés aux appareils de la compagnie aérienne française. Une opération réalisée dans leur atelier de maintenance.
A cela s'ajoutent, ce qu'appelle les services de renseignements, des "signaux faibles". Des comportements ou des anomalies sans risque mais inquiétants. Alors qu'un agent de piste a refusé de guider un avion au prétexte qu'une femme le pilotait. Début août, Air France a dû se justifier après la disparition sur les cartes diffusées aux passagers d'Israël sur l'un de ses vols Los-Angeles - Tel Aviv qui faisait escale à Paris. Il y a quelques mois, la compagnie parlait de "problème d'échelle en cours de résolution".
73 badges retirés
Cette anomalie, soit-disant technique, s'est répétée lorsque la communication des consignes de sécurité s'est faite automatiquement en arabe quelques mois plus tôt dans un aéronef reliant Paris à Amsterdam ou quand le Maroc s'est transformé en "Khalifa" sur une autre carte. Toujours selon l'hebdomadaire, l'enquête a permis de remonter jusqu'à un employé d'une société prestataire en charge de la programmation des écrans mis à la disposition des passagers.
Les services de sécurité le reconnaissent: les entreprises sous-traitantes apparaissent comme une faille. Comment les contrôler et vérifier les activités de leurs employés quand elles ne sont pas situées sur la zone aéroportuaire de Roissy? En attendant, les services de renseignement, dont 30 policiers ont été placés en renfort, ont en charge la surveillance de 90.000 salariés répartis dans 900 entreprises. "La tâche est considérable", reconnaît un policier. En novembre dernier, une perquisition avait permis de repérer des employés fichés S disposant de badges pour accéder aux pistes. Depuis 73 de ses autorisations ont été retirées.
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