Cette simple décision de bon sens est bien évidemment présentée par les médias encadrants comme une discrimination. Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire, explique sa décision dans les colonnes de Valeurs actuelles :
Pourquoi avez-vous décidé, au premier janvier, de supprimer les repas de substitution dans vos cantines ?
Comme toute municipalité, nous sommes soumis aux règles de la commande publique et nous sommes donc tenus de mettre en concurrence les entreprises quand un type de dépense représente plus de 25.000 euros. Notre marché des denrées alimentaires arrivait à échéance et il fallait donc le relancer pour quatre ans, ce qui nous a amenés à nous poser un certain nombre de questions sur la consommation dans les cantines et sur le marché des fournisseurs. S’est forcément posée la question des repas de substitution. J’ai souhaité mettre fin à cette pratique parce que je précise qu’à Beaucaire, nous n’avions pas deux choix chaque jour, mais seulement les jours où du porc était servi. J’ai trouvé cela anormal pour une raison simple : c’est une intrusion du religieux dans l’enceinte des établissements scolaires.
On vous répondra que ces enfants ne mangent pas de porc, et qu’il faut bien qu’ils mangent pourtant…
Je vous le disais à l’instant, les impératifs religieux n’ont pas leur place dans un établissement scolaire. C’est une revendication purement communautariste : le porc n’est quand même pas connu pour être un aliment particulièrement allergène me semble-t-il. Les enfants qui, pour des raisons religieuses, n’en mangent pas peuvent évidemment déjeuner ailleurs qu’à la cantine.
Je refuse d’assister au grand-remplacement du porc à la cantine. Parce que je me suis bien rendu-compte que d’année en année, de moins en moins de porc était servi. C’est une viande qui est souvent produite en France et il est également normal que nous choisissions de soutenir l’agriculture française. Ce n’est pas mon rôle d’y renoncer pour des raisons religieuses.
J’insiste sur cette raison parce qu’elle me semble suffisante et fondamentale. Mais il y en a d’autres, comme l’apartheid que cela engendrait de fait. Je me suis aperçu que depuis la mise en place de ces repas de substitution par l’ancienne municipalité (en 2008), les enfants musulmans mangeaient sur des tables à part. Sans doute par souci d’organisation, ces enfants étaient séparés des autres et c’est inacceptable là encore, dans une école publique (…)
Cette décision a-t-elle également une motivation financière ?
Evidemment ! Il ne faudrait quand même pas oublier le tarif des cantines. 2,40 euros pour les catégories les plus faibles en terme de revenus, et jusqu’à 4,70 euros pour les plus élevés. Le coût d’un repas est plutôt autour de 10 euros si l’on prend en compte le personnel nécessaire et la nourriture elle-même. C’est donc déjà un tarif social et sympathique pour les familles, il ne faut peut-être pas trop exagérer non plus. L’autre possibilité, nous dit-on, serait le self-service avec plusieurs repas proposés chaque jour. Mais là encore, le coût est impossible à assumer. Ce sont plusieurs centaines de milliers d’euros nécessaires, que nous n’avons pas (…)"
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