[Source : Aleteia
Des nuages aux fonds sous-marins, l’abbé Soury-Lavergne ne tient plus en place ! Mais c’est encore et toujours pour la bonne cause : le jeune curé de Marcilhac-sur-Célé s’est lancé un nouveau défi, réaliser une plongée spéléologique dans le Ressel, une galerie souterraine immergée de 5 kilomètres, connue internationalement des spéléologues. « C’est périlleux, mais je suis prêt à tout pour sauver cette abbaye ! », confie le père Guillaume.
Pour pimenter le tout, le prêtre a sollicité les donateurs à déterminer la distance qu’il parcourra, 10 centimètres équivalent à 1 euro. La totalité des fonds obtenus servira à la restauration de l’Abbaye et à l’accueil des bénévoles. Pour l’heure, l’appel aux dons a déjà permis de récolter 16 000 euros. Le prêtre de 37 ans s’est fixé un objectif de 30 000 euros, mais atteint ou non il plongera le 15 août prochain.
« Ceux qui viennent, veulent revenir ! »
Il y a un an, le curé avait attiré le regard des médias et récolté pas moins de 25 000 euros destiné à l’installation d’un orgue, depuis l’abbaye attire des touristes en nombre. « Je suis ravi ! parce que les gens ont envie de revenir ». Grâce à l’instrument de musique et l’engouement que la campagne de fonds a suscité, l’abbé a même organisé cet été un festival culturel : « Dimanche, il y avait une pièce de théâtre jouée par des comédiens professionnels dans les ruines. Et ils veulent revenir ! La grâce a même fait en sorte qu’un metteur en scène soit présent dans le public et ait décidé de monter une pièce à son tour. Un archetier de talent a lui aussi proposé de présenter l’an prochain une conférence sur son métier, ainsi qu’un concert de violon », se réjouit l’abbé.
3 à 4 millions d’euros promis par la région Occitanie
Le succès est tel qu’une nouvelle retentissante est tombée il y a quelques jours : « La présidente de la toute nouvelle région Occitanie, Carole Delga, est venue à Marcilhac-sur-Célé pour annoncer l’octroi de 3 à 4 millions d’euros pour la restauration de l’édifice ! », assure le père Guillaume pour qui cela représente un véritable aboutissement. « Tout le bruit que l’on a fait ne visait qu’à une chose : que l’État comprenne la nécessité de restaurer l’édifice et cela a fonctionné ! Cela prouve à quel point tous les donateurs ont eu raison de s’enthousiasmer et de nous soutenir ».
Grâce à cela, la majeure partie de l’édifice va être prise en charge, mais reste un projet de taille qui ne peut être financé que par les dons : une maison capable d’accueillir des bénévoles mais aussi ceux qui souhaitent faire une retraite, moines comme laïcs. L’opération continue donc : « C’est pourquoi je plongerai quoi qu’il arrive lundi prochain », promet l’abbé Guillaume.
Arthur Herlin
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