Il y a plus d'incendies en ce moment en Afrique subsaharienne qu'en Amazonie

Source [rtbf.be] De violents incendies continuent à frapper l’Amazonie. Un phénomène récurrent, mais qui semble en augmentation importante cette année : l’Institut national de recherche spatiale (Inpe) a déclaré que ses données satellitaires montraient une augmentation de 84% par rapport à la même période en 2018.

Pour objectiver ces données, les cartes que fournit la NASA à travers ses sondes et satellites sont des outils précieux, que l’agence spatiale américaine met à la disposition des internautes sur son site. En consultant, la "Fire Maps", la carte des incendies en temps réel, on peut effectivement se rendre compte du nombre important de feux en Amazonie.

Mais en élargissant le cadre, on s’aperçoit qu’une autre zone du monde semble encore plus touchée : l’Afrique centrale, ou plus précisément ce qu’on appelle l’Afrique subsaharienne.Un examen plus approfondi permet même de se rendre compte que l’étendue des feux semble généralisée sur l’ensemble de pays comme l’Angola, la Zambie ou la Tanzanie, et très présents au Congo.

Pourtant, on ne trouve aucune mention de ces incendies, que ce soit dans la presse locale africaine, ou dans la presse internationale. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un phénomène habituel, et régulier. Mais qui n’en reste pas moins inquiétant. Explication.

Au mois de juin dernier, la NASA elle-même expliquait que les incendies étaient monnaie courante en Afrique à cette période de l’année. Et ils ne sont pas dus à la sécheresse ni à la pollution, mais bien aux pratiques agricoles. La NASA l’appelle "slash and burn", on parle chez nous de "culture sur brûlis", une technique peu coûteuse et facile à appliquer : le bois est coupé puis brûlé, et la couche de cendres fournit aux terres défrichées une couche riche en nutriments pour aider à fertiliser les cultures.

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